lundi 1 septembre 2008

L'esclavage moderne


Parodie hilarante parue sur le site tout aussi fendard :
Paris Sonne le Glas.


L’oeil du jardinier: « On m’a manqué de respect »


29/08/2008 – 9:44


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Après Bernard Mendy, Jérôme Alonzo, David N’Gog et Yannick Boli, c’est Kevin Kicest, jardinier remplaçant du Paris Saint-Germain, qui estime que le club ne lui témoigne pas le respect qui lui est dû. Paris Sonne le Glas a rencontré cet homme en colère – décapant.


Kevin, tout d’abord, pouvez-vous rappeler pour le grand public qui vous êtes et comment vous êtes arrivé au Paris Saint-Germain?

J’ai 21 ans et je suis originaire des Yvelines, ce qui explique mon attachement de toujours pour le plus grand club d’Ile-de-France… J’ai obtenu en 2005 un B.E.P. « Gestion des espaces verts » et j’ai travaillé deux ans comme employé municipal pour la mairie de Trappes. En mai 2007, le jardinier du PSG a eu une angine et, via mon cousin qui est gardien du Camp des Loges, le club a fait appel à moi pour que je le remplace durant son absence.


Comment s’est passé ce remplacement?

Très bien. Je crois, sans vouloir me vanter, que j’ai gagné la confiance de l’intendant. J’ai montré que j’étais au niveau et le club a souhaité me conserver dans son effectif pour suppléer autant que de besoin le jardinier titulaire.


Mais depuis, les choses se sont gâtées?

Tout à fait. J’ai consenti de gros sacrifices en acceptant de venir au PSG pour seulement cinq fois plus que mon salaire d’employé municipal à Trappes… Je l’ai fait parce que le PSG est mon club de coeur et que c’est pour moi un rêve de gosse de tondre la pelouse du Parc des Princes… Mais je n’ai pas eu en retour la reconnaissance que j’attendais.


Que voulez-vous dire?

Cet été, j’ai demandé une revalorisation de salaire de 150%: ça faisait quand même un an que j’étais au club, j’avais tondu deux fois et demi la pelouse du Parc et treize fois celle du Camp des Loges… Il me semblait que c’était le minimum qu’on pouvait faire à mon égard, d’autant que je suis jeune et promis à une brillante carrière de jardinier.


Et le PSG a refusé?

Oui, sans bien sûr avancer de raison valable… Ils n’ont même pas eu le courage de me le dire en face, j’ai juste reçu un courrier des RH me disant que ma demande était rejetée… Moi, je n’ai pas été élevé comme ça: quand j’ai quelque chose à dire à quelqu’un, je le lui dis entre quatre z’yeux, en homme d’honneur.


Accusez-vous quelqu’un en particulier?

Les coupables se reconnaîtront… Il y en a dans la direction qui ne doivent pas pouvoir se regarder dans la glace le matin… Attention, je n’accuse pas l’intendant, qui a toujours été réglo avec moi et qui souhaiterait que je reste… Mais d’autres personnes ne sont pas dans son cas…


Vous avez engagé un bras de fer avec la direction du club?

Je ne souhaite pas aller au conflit, je suis quelqu’un de tranquille… Mais quand on me manque de respect, je ne me laisse pas faire… J’aimerais qu’une solution soit trouvée car le PSG est le club dont j’ai toujours rêvé… Mais si c’est pour être traité comme ça, je préfèrerai partir – ce ne sont pas les propositions qui me manquent.


Ah oui? Vous avez eu des touches?

Et pas qu’un peu! Je pourrais être jardinier remplaçant d’un grand club de Loire-Atlantique… Je pourrais m’occuper des rosiers d’un ambitieux promu en Premier League… Et puis surtout, j’ai été contacté pour balayer la réserve de deux des plus grands clubs du monde, dont je préfère taire les noms – sachez juste qu’il y en a un en Espagne et l’autre en Angleterre, tous deux tellement fans de mon style qu’ils sont prêts à donner 500 euros, 10 tickets-restaurants et 5 places à Eurodisney pour que le PSG me libère… Vous voyez donc que je n’ai que l’embarras du choix.


Ne vous sentez-vous pas isolé dans votre combat?

Ce n’est pas facile tous les jours d’être traité comme ça, d’avoir l’impression d’être un esclave moderne… Heureusement, mon oncle me soutient… C’est sur ses conseils que j’ai décidé de ne pas me laisser faire… Il m’apporte toute son expérience des moments difficiles, celle qu’il a acquise lors de ses dix ans à la Santé.


Au Ministère?

Euh non, à la prison.


Ah… Et c’est lui qui vous a conseillé de saisir la presse?

Ah non, rien à voir… C’est un journaliste de l’Equipe qui m’a contacté pour me dire que si j’avais des choses à dire sur le fonctionnement interne du PSG, il était prêt à m’accorder une interview d’une demi-page… Je crois qu’ils manquent un peu de crise, en ce moment.


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Pierre Ménès n’aurait pas dû poser cette question-là à Kevin Kicest.

2 commentaires:

Zaza a dit…

Marrant ! Mais je suis allé sur le fameux site et... c'est dingue mais y a des mecs qui laissent des commentaires sérieux !! :o

Gildas Devos a dit…

Ouais c'est fou... les ravages du 1er degré... "c'est insultant pour les jardiniers" lool