dimanche 5 octobre 2008

Krach boum hue


Salut à tous,

Il ne vous aura pas échappé que dehors, c'est la crise. Chez vous je suis pas sûr mais apparemment, ça l'est. Mes cours d'histoire m'avaient appris que quand un krach survenait, on se retrouvait assez vite dans un bidon-ville, occupé à faire cuire la semelle de ses chaussures. Bon, c'est pas encore le cas manifestement, mais c'est toujours une des nombreuses possibilités que le futur nous réserve. On a tous un petit Chaplin qui sommeil en nous.

Mon avis n'est que celui de quelqu'un dont la seule culture économique se résume aux articles que je tente de lire jusqu'au bout sur le sujet, et aux infos forcément biaisées que les JT nous fournissent gracieusement. Donc si je dis une connerie, je vous prie de bien vouloir m'en faire part, merci à vous.

Y aurait beaucoup de choses à dire, évidemment. Le capitalisme sauvage a engendré des types dont le job était de jouer avec l'argent des autres, la spéculation quoi : ils ont bien fait la fête, encouragés par une sensation d'impunité que leur fournissait le modèle capitaliste, que personne, même à gauche, n'ose critiquer depuis des années. Si même les gens de gauche sont pour, pourquoi s'emmerder ? Ils se sont éclatés, mais quand il faut ramasser les cotillons, là... c'est toujours pareil : l'éclate aux puissants, les pots cassés pour les autres, les faibles, le peuple.

Ce qui me fait marrer aussi, c'est la leçon de politique - ou d'idéologie, peut-être - que nous donne cette crise : le capitalisme croyait pouvoir faire la fête comme il le voulait, foncer sans penser au mur qui se rapprochait dangereusement. Sauf que quand le choc a lieu, qui intervient ? L'ennemi de tout capitaliste qui se respecte, l'Etat. On se fout des Etats-Unis et de Sarkozy, qui se voient contraints de parler et d'agir comme les premiers Trotskistes venus. Elle doit bien rigoler la Chine, deux mois après la vitrine publicitaire énorme que lui a offert le CIO... La preuve qu'on ne peut pas jouer avec les gens et leur argent sans un minimum de contrôle de l'état, c'est impossible. Sarkozy a été un des chantres du capitalisme, il fait depuis de la publicité pour le retour de l'étatisme économique, c'est à se rouler par terre de rire. Est-ce que ce guignol a encore une once de crédibilité, aujourd'hui ?

Enfin, je me dis qu'on n'est quand même pas loin de la grosse merde. Enfin pas moi, parce que je n'ai aucune économie de côté, mais les autres, qui triment depuis des années, des décennies parfois, pour mettre de l'argent de côté, et se ménager une petite retraite sympa. Le gouvernement a beau répéter - je reconnais qu'il ne peut pas faire autrement, s'il dit "enlevez tous votre argent des banques, elles vont toutes sauter !" c'est sûr, elles vont sauter... - que nos banques sont à l'abri, la Belgique ou l'Allemagne ont déjà eu à mettre la main à la poche pour sauver des banques. Pourquoi pas nous, franchement ?

L'anarchiste qui sommeil en moi pourrait avoir hâte que tout saute, et qu'on puisse enfin reconstruire une société à visage humain. Mais pour être honnête, je ne suis pas si pressé que ça :p Parce que ça risque quand même de faire sacrément mal aux fesses. Et puis en 29, tout ce que la crise a généré c'est la deuxième guerre mondiale...

Bonnes journées quand même :p

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