Adolescence presque dissolue.

Salut à tous,

Je n'ai pas l'impression d'avoir eu une adolescence que je qualifierais de classique, dans le sens débridée, fêtarde, alcoolisée, amoureuse... J'ai certes vécu quelques nuits blanches avec certains amis qui se chargeaient de boire ce que je ne buvais pas, mais finalement je suis resté très sage. En réfléchissant, j'ai quand même fais quelques trucs dingues, du moins qui me paraissent dingues aujourd'hui, puisqu'inimaginables maintenant que mes amis et moi avant largement franchi la trentaine.

Je pense surtout à ce trip aux Sables d'Olonnes... on avait roulé en plein cagnard dans deux ou trois bagnoles, on n'avait rien prévu, il y n'y avait pas assez de tente pour tout le monde, et on n'avait réservé aucun endroit pour les planter. On était arrivé en fin d'après-midi, il faisait encore jour et on avait tellement chaud qu'à peine sortis des voitures, tous les mecs étaient allés se baigner... Ensuite on avait essayé de taper l'incruste dans un camping, en vain. Du coup, on avait dormi à l'arrache, sur la plage. Moi je n'avais pas de tente, donc c'était une nuit au clair de lune, passée à essayer de dormir. Tôt le matin, je regardais la mer monter lentement vers nous... Certains couples avaient déserté la plage pour "dormir" dans les voitures...

Le lendemain on avait passé la journée sur la plage, à boire des Despés (même moi), j'avais pris tellement de coups de soleil que je ne pouvais plus que rester à l'ombre. Un des conducteurs en avait pris sur les pieds, et nous avait ramené à Paris en conduisant pieds nus ! Non c'était bien, j'en ai gardé le goût des vacances pas organisées, sans planning prévu à l'avance ni horaires. Vive l'anarchie vacancière !

Il y a eu cette soirée aux étangs de Cergy, où on avait traîné dans la nuit, certaines filles avaient nagé nues, ou presque, dans un des étangs... des flics s'étaient arrêtés, les filles se cachaient dans des roseaux, et ils étaient repartis. C'était en 95, au moment de mon bac, et on écoutait "simple&funky" d'Alliance Ethnic dans la voiture...



Il y a aussi toutes ces soirées passées dans un pub irlandais de Cergy-Pontoise, où deux de mes amis étaient à la fac, à la fin des années 90. On était trois célibataires qui se serraient les coudes dans une Twingo - qui roule toujours, et s'est fait les Alpes pendant une semaine en 99 - en attendant que nos recherches amoureuses soient fructueuses, et en se demandant surtout si ça arriverait un jour... on a eu raison d'être patient, on y est arrivé tous les trois. Bien sûr, un de nous trois ne donne plus de nouvelles, et je vois l'autre, sa femme et ses deux enfants beaucoup trop rarement. La distance, la famille, la vie... comment résister à ça ? On y arrive, mais à chaque fois que je le vois, je prends un coup de vieux en voyant ses gosses toujours plus grands.

Je vous laisse.