dimanche 30 mai 2010

Et si on se donnait rendez-vous dans six ans ?


Salut à tous,

Comme vous le savez sans doute - si vous lisez mon blog, c'est que vous forcément, d'une manière ou d'une autre, les affaires du football vous remontent dans les oreilles - la France a remporté l'organisation de l'Euro 2016. Cinq ans après la stupeur de l'échec de Singapour, ou Londres avait grillé Paris pour les JOs 2012, ça fait un bien fou.

Je n'étais pas optimiste du tout jusqu'à il y a quelques semaines. L'ambiance terriblement morose dans laquelle le foot français baignait ces dernières années, avec un sélectionneur extraordinairement - et étrangement - détesté, une Équipe de France dans un creux générationnel, des clubs régulièrement battus avant les derniers tours des Coupes européennes... On était retombé dans le trou où on était en 1993, malgré la victoire de Marseille en Ligue des Champions. En plus, les pubs pour l'Euro 2016 étaient toutes plus risibles les unes que les autres, et les patrons du foot français - Escalettes (FFF), dont l'image de vieux un peu gâteux est désastreuse, et Thiriez (LFP), théâtral au possible et un peu trop pote avec Aulas - n'arrangeaient rien. Non vraiment, ça sentait le kérosène cette affaire.

Et puis ces derniers temps, je lisais ici ou là qu'on était pas mal favori devant l'Italie et la Turquie. La Turquie, d'accord, mais l'Italie... la Botte n'a plus accueilli de compétition depuis 1990, et s'est fait devancer on ne sait comment par l'improbable duo Ukraino-Polonais pour l'Euro 2012 (une catastrophe annoncée, aucun stade ukrainien n'est prêt à deux ans de la compétition). Surtout, l'Italie c'est quand même un pays autrement plus symbolique du football mondial que ses deux concurrents : 4 Coupes du Monde, dont la dernière, et une multitude de titres européens pour ses clubs, dont la dernière Ligue des Champions pour l'Inter. Enfin, l'Italie, ce sont des stades comme San Siro ou le Stadio Olympico de Rome, qui sont mythiques.

Oui, sauf que ces stades sont vétustes, et souvent dotés de pelouses pourries (les tribunes de San Siro sont trop hautes, la pelouse est très rarement ensoleillées...). Sauf qu'à côté de la violence dans les stades italiens, celles en France c'est un "je te tiens tu me tiens" entre Barbapapa et un Bisounours. Et puis l'Etat italien, pourtant extrêmement lié au football par son chef, Berlusconi, également président du Milan AC, s'est nettement moins mobilisé, notamment financièrement, que l'Etat français, et surtout turc, qui en faisait en enjeu majeur quant à sa candidature à l'Union européenne. Un détail non négligeable, dans les deux sens.

De fait, la France est passée d'un rien : un seul vote d'avance sur la Turquie au second tour de scrutin. Un élément a très puissamment pesé dans la balance : personne, en Europe, ne veut que la Turquie devienne crédible. Et surtout pas Sarkozy, farouche opposant à l'entrée des Turcs dans l'UE. Ah ben justement, il est venu à Genève, Gnafron, c'est marrant...

Bref, voilà on va donc revivre un peu ce qu'on a vécu en 98. J'avais 23 ans, j'en aurais 41 en 2016, ce n'est pas anodin, même si je n'ai parfois pas forcément l'impression d'avoir évolué - à part physiquement, bien sûr... - depuis. D'ailleurs, la France devient une habituée : 18 ans entre 98 et 2016, 14 entre l'Euro 84 et 98, 24 entre l'Euro 60 (qui consistait en... trois matches) et 84. Et avant, il fallait remonter à la Coupe du Monde 1938. En comparaison, les Anglais (66, 96), les Allemands (74, 2006), l'Espagne (64, 82) et l'Italie, on l'a vu (34, 68, 90) sont nettement moins servis. Sauf que pour les deuxièmes et quatrièmes nommés, les compétitions ils ne les organisent peut-être pas, mais ils les gagnent... ça compense largement.

Enfin, comme en 92, quand on a été chargé d'organiser le Mondial six ans plus tard, les journaux se sont amusés à composer l'équipe de France qu'ils voient disputer la compétition. Exercice compliqué, auquel je m'étais essayé il y a un an et demi, ici. J'ai cherché, mais je n'ai pas retrouvé quelle équipe ils avaient annoncé, tout ce que je me rappelle ce sont les noms d'Ibrahim Ba (finalement non retenu au dernier moment) et de Dhorasoo (qui disputera quelques minutes du Mondial... 2006), et d'autres qui n'ont pas réussi ce challenge. Ils n'avaient pas prévu que Blanc et Deschamps s'imposeraient à ce point chez les Bleus, que Zidane se révèlerait, ni Barthez. Encore moins Guivarc'h ou Thuram...

Là, dans l'Equipe, la formation suivante est annoncée : Lloris - Sagna, Toulalan, Sakho, Cissokho - Mvila - Gourcuff, Diaby - Ribéry - Benzema, Gignac. Pour être honnête, ils ne se sont pas trop foulés... Hormis Sakho, tous les autres ont joué avec les Bleus, ou ont été appelés ! Comme ils le disent eux-même, de l'équipe de 2004, certes en fin de parcours, il ne reste que 3 joueurs aujourd'hui... Ils n'ont pris aucun risque avec aucun jeune.

Avec mon équipe, ils ont cinq points communs : Lloris, Sagna, Sakho, Gourcuff et Benzema. Perso, je ne vois pas Ribéry en 2016, il aura 33 ans et vu son style de jeu, il ne fera pas long feu. Diaby, s'il n'avait pas réalisé une bonne entrée mercredi contre le Costarica, il n'aurait jamais fait partie de cette sélection... toujours le syndrome de l'immédiateté... on a échappé de justesse à Valbuena. Et si les Bleus jouent avec deux attaquants, comme ils le pressentent, je mettrais plus un mec comme Gameiro que Gignac, au profil "Ribéryesque", c'est-à-dire éphémère.

Les paris sont lancés !

Je vous laisse.

4 commentaires:

Zaza a dit…

Et Bourgeois ? :p

Gildas Devos a dit…

Moui, bon... Qui sait :p Le fait que ce soit une de tes connaissances ne lui donne pas plus de chance d'être une star dans les 10 ans :p

Zaza a dit…

Je le connais pas ! Je connais que son frère !

Gildas Devos a dit…

Justement :p