samedi 10 juillet 2010

A la veille du grand soir


Salut à tous,

Voilà ça y est on y est, cette Coupe du Monde va se terminer. Pour tout vous dire, même si je me suis pas mal ennuyé durant un premier tour sevré de buts, et blindé par des équipes qui ne pensaient qu'à défendre, notamment les Européennes (Suisse, Grèce...), à cause de l'exemple désastreux et trompeur de Jose Mourinho avec l'Inter, cette Coupe du Monde va furieusement me manquer. J'ai beaucoup de mal à me dire que je vais devoir repartir sur le championnat dans un mois... c'est vraiment la fin des vacances, déjà.

Ce deuxième tour a tenu toutes ses promesses. Deux séances de tirs aux buts seulement, ça ça me plaît, parce qu'à part un arbitre privé de vidéo et qui passe donc pour un con aux yeux de la planète entière uniquement parce que certains à la FIFA ne veulent pas de la vidéo, parce que... ben j'en sais rien moi, j'ai toujours pas entendu un argument valable à ce sujet, à part ça, donc, il n'y a pas plus injuste que des tirs aux buts. En plus, vu que ce sont les nerfs qui parlent plus dans ces cas là que la technique, c'est souvent l'équipe qui a le plus donné et dominé qui se fait sortir, comme le Ghana contre l'Uruguay par exemple.

Et puis il y a vraiment eu beaucoup de buts (2.71 par matches, contre 2.10 au premier tour !), et ça ça met définitivement par terre toutes les tentatives d'explications tactiques pour savoir pourquoi il n'y avait pas de buts lors de la phase de poules, et plein dès qu'on passait en mode coupe. Genre les équipes calculent quand ce sont les poules, et se lâchent pour gagner dès que le couperet se rapproche... sauf qu'en 2006, on avait assisté au phénomène exactement inverse ! Au premier tour, relâchée sans doute car moins d'enjeu sur des matches de poule que sur des matches à élimination directe, et peut-être aussi inspirée par le Barça de Rijkaard et Ronaldinho, tout frais vainqueur de la Ligue des Champions grâce à un jeu rapide, offensif et aéré, tout l'inverse de Mourinho quoi, les équipes avaient marqué 2.44 buts au premier tour. Au soir de la finale, cette moyenne mirifique était tombée à 2.3, grâce aux 1.87 buts inscrits au second tour ! On s'était d'ailleurs goinfré quatre séances de tirs aux buts... mais on n'est pas à l'abri d'égaler cette performance...

Là actuellement, on en est à 2.24, et pour qu'on égale 2006 il faut que huit buts soient inscrits lors des deux finales qui restent à jouer ce week-end. Pas gagné a priori. Il vaut donc nettement mieux marquer beaucoup lors des 48 premiers matches que lors des 16 derniers, ça parait logique a priori.

Sinon, autre mythe qui s'effondre, c'est la nullité de l'Europe hors de ses vieilles frontières. Et en même temps, dire ça c'est quand même très trompeur : d'abord, si elle a amélioré sa moyenne habituelle hors Europe (1.09 contre 1.01), l'Amérique du Sud a fait mieux que d'habitude (1.28 contre 1.25). Et puis les trois équipes européennes qui sont allées en demi-finales sont les seules (sur 13, je le rappelle) qui ont réussi à battre des équipes sud-américaines. Avant ces quarts de finale fatidiques, les Européens n'avaient gagné que 10 duels sur 29 qui les avaient opposé à des équipes d'autres continents ! Et un seul face à des Sud-Américains, sur 6 tentatives... donc peut-être que la crème de la crème européenne domine celle de l'Amérique du Sud, mais l'impression générale c'est que le niveau moyen de cette dernière est meilleure que sa rivale. D'ailleurs, l'Allemagne, l'Espagne et les Pays-Bas regroupent 15 des 23 succès européens... mais que les deux seuls européens à n'avoir gagné aucun match soient l'Italie et la France, les deux derniers finalistes, c'est au-delà de l'incroyable.

Voilà sinon que dire... on aura sans doute moins de buts qu'en 2006, mais avec un classement des buteurs de meilleure tenue : on a deux joueurs à 5 buts, qui s'affronteront en finale (Sneijder et Villa), mais on a aussi 5 joueurs à 4 buts, alors qu'il y a quatre ans, on avait juste Klose (5 buts), puis 7 poursuivants à... 3 buts, dont Zidane et Henry. Klose est donc à 14 buts en Coupe du monde, autant que son compatriote Gert Müller (à qui il n'a fallu que deux épreuves) et un de moins que Ronaldo. S'il marque ce soir, il serait donc co recordman, voire unique recordman s'il en marque plus d'un. Quant à Villa, il est d'ors et déjà le meilleur buteur espagnol de l'histoire (8 buts), ce qui n'était pas difficile vu qu'il domine désormais cinq joueurs à... 5 buts. Y avait la place, quoi.

Du côté des deux finalistes, cette affiche me fait plaisir car ce sont deux très grands pays de football qui n'ont jamais été récompensé à ce niveau, mais qui auraient mérité de l'être bien plus tôt. L'Espagne à cause des éternelles dissensions entre Madrilènes et Catalans, et les Néerlandais parce qu'ils ont disputé leurs deux finales des années 70 face au pays organisateur (RFA puis Argentine), en s'inclinant à chaque fois d'un rien... comme la Hongrie (pour 1954), les Pays-Bas méritent de gagner enfin une Coupe du Monde. Et comme les Espagnols viennent de gagner l'Euro, et qu'ils n'ont marqué que 7 buts (l'Italie, il y a quatre ans, en avait marqué 12 !), je serais pour les Pays-Bas. Pour ne pas être les moins prolifiques des champions du monde, et dépasser le Brésil 94 (11 buts !), la Roja doit marquer 5 fois dimanche ! Alors allez les Oranje, vengez-moi Cruyff et Neeskens s'il vous plaît.

Je vous laisse.

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