mercredi 4 mars 2009

La fête du cinéma


Salut à tous,

Ca fait un petit moment que je dois taper ce post, mais ma vieille manie (avec un n, pas un m) de toujours tout repousser pour soit-disant faire quelque chose de mieux m'a une fois de plus joué des tours... moi qui croit profondément à la force de la Nature, humaine ou autre, je me dis que le jour ou j'aurais enfin vaincu cette foutue manie n'est pas encore venu, loin de là. Si encore c'était la seule...

En ce début d'année, je n'ai pas franchement fait chauffer ma carte de ciné dont le nom commence par un U, au milieu y a un G et... enfin bref, vous voyez quoi. Mais quand je l'ai utilisée, je n'ai vraiment, mais vraiment pas eu à le regretter. J'ai vu, comme une très grande partie des amateurs de cinéma, les deux films phénomènes de ce début d'année, Slumdog Millionaire, de multiples fois récompensé aux Oscars, et Benjamin Button (je mets pas le titre en entier, c'est le seul truc un peu lourd de ce film), qui en méritait autant. Mais il faut bien un vainqueur...

Pour Slumdog Millionnaire, je partais avec un a priori plutôt favorable. Comment ne pas être fan de Danny Boyle, réalisateur de "Petits meurtres entre amis" et "Trainspotting" ? Et la bande annonce donnait vraiment envie.

Et ben, comment dire... ce film m'a retourné. C'est un film extraordinaire, tout simplement. En plus d'être admirablement joué, notamment par les gamins, mais aussi le héros, ce qui m'a fasciné, c'est la manière avec laquelle la misère, la condition de ces gamins, ont été traitées : incroyablement réaliste, et en même temps pas misérabilisite une seconde. Cette misère est là, point, c'est comme ça. Ce n'est pas un des personnages, comme souvent dans certains films, ça reste un contexte, et pourtant ça frappe d'une manière dingue. Les gens habituellement rebutés par les films qui traitent du malheur des gamins, de la misère, aimeront ce film, indiscutablement. Parce qu'en plus, c'est drôle, c'est fin, c'est intelligent...

C'est drôle qu'il y ait eu une polémique là-dessus, comme par hasard au moment du triomphe aux Oscars... non en fait c'est tout à fait logique si on se met du point de vue de la nature humaine, là encore... Si la misère indienne avait été traîtée façon carte postale, comme toujours avec ce pays, le film se serait effondré sur lui-même.

Quant à Benjamin Button... j'avais moins de certitudes, même si le nom du réalisateur, David Fincher, l'auteur génial d'Alien 3, Seven ou Fight Club, avait plutôt tendance à me rassurer. Mais le risque d'assister à un nouveau "Forrest Gump" n'était pas infîme. Ce dernier est certes un super film, qui reconstitue vraiment bien l'Amérique des années 60, 70 et 80. Mais la profusion de bons sentiments et surtout la morale bancale de ce film (si vous êtes un surdoué total physiquement, ce qui est impossible, tout vous est permis, même si vous êtes débile !) m'ont toujours gêné.

Mais là non, rien de ça. En plus de la performance technique extraordinaire (on nous parlait souvent du moment ou on le voyait vieilli, alors qu'en fait c'est plutôt quand il est rajeuni que j'ai vraiment été estomaqué), qui fait que Brad Pitt n'a presque pas à jouer, puisque son maquillage et les effets spéciaux le font pour lui, ce film est une réflexion très profonde sur le vieillissement, notre relation avec l'âge qui régit véritablement toute notre vie. On le voit être traité comme un infirme au début de sa vie, et comme un enfant difficile à la fin... On pense qu'à 60 ans, avoir un corps de maître nageur pourrait être magnifique, et en fait pas tant que ça... sa relation avec les femmes, aussi, est très symptomatique sur l'importance de l'apparence dans ce domaine. Il a beau être un Brad Pitt grisonnant, ce dont rêvent déjà à l'avance 90 % de la population féminine mondiale, sa petite copine n'arrivera pas à fondre pour lui avant qu'il fasse 25-30 ans, et qu'il devienne un playboy complètement irrésistible. Sauf que le type en a 50 en fait.

J'espère que je n'ai spoilé personne... si oui, allez les voir quand même, et de toute urgence.

Je vous laisse.

6 commentaires:

Zaza a dit…

Entièrement d'accord sur le fond de Slumdog. Mais en plus y a la forme qui est soigné (et qui lui a aussi valu quelques statuettes). Le montage, le rythme, la musique sont extraordinaires.

J'ai moins accroché à Monsieur Bouton d'manchette (moins, ça veut dire que j'ai beaucoup aimé quand même :p) mais je suis d'accord, Brad Pitt avec sa tronche dans Thelma et Louise c'est complètement dingo ! Et ça a du lui faire un choc !!!

Manue a dit…

ah Brad, Brad, Brad..... :D

Gildas Devos a dit…

Zaza : en effet je n'e l'ai pas abordé sous cet angle, pourtant important ! Il est vraiment parfait ce film...

Manue : Un seau d'eau, ça t'ira ?

Damien a dit…

Bon, je vais voir ce soir Benjamin Button.
Je ne voulais pas aller voir SLumdog Millionair. Je n'en ai vu aucune image, mais je ne sais pas, ça ne me dit rien.

Mais je pense qu'il va quand même falloir que j'aille le voir, maintenant :p

Gildas Devos a dit…

Y a intérêt oui ! Crois moi, tu le regretteras pas.

Zaza a dit…

Et voir un film dont on ne connait rien, moi j'adore !!