Salut à tous,
Une semaine pile sans message, je m'excuse platement si un sentiment de manque vous a saisi durant cette nouvelle série de jours plus identiques les uns que les autres. Comme souvent en fin de mois, quand mes objectifs semblent grossir à vue d'œil tandis que le calendrier défile sans s'en soucier le moins du monde, je suis blindé de travail. D'accord, j'ai mon week-end, mais comme je suis aussi à la bourre sur mes objectifs que Kader Mangane au moment de tacler Jonathan Lacourt, son grand ami qui a désormais trois tibias et autant de péronés bien distincts, j'ai pas le temps, voilà. D'ailleurs, je me demande ce que je fais là :p Besoin de souffler, probablement, envie de causer aussi, peut-être. D'écrire autre chose que des noms de joueurs (quand je n'utilise pas le copier coller) ou des minutes d'entrée ou de sortie. Sortir la tête de l'eau.
Il faut dire que le moral a déjà été meilleur. Vous me direz, ce blog n'est pas spécialement tordant, et je ne suis pas le type le plus drôle du monde occidental (j'allais dire de la chrétienté, mais le premier qui me traîte de chrétien, ça va mal se passer pour lui). Du moins, dans la vie de tous les jours, dès que j'arrête de chambrer ou vanner. Donc là, vous vous dites "et en plus il est déprimé, ça va être gai ce post, je vais plutôt aller me mater l'intégrale des discours de Laurence Parisot, histoire de ma marrer un peu". Allez-y, comme je vous comprends.
Je sais pas trop ce qui me chagrine en ce moment. La raison la plus évidente - et donc un peu trop facile, forcément - ce sont les brouettes supplémentaires que je vais me prendre dans quelques heures dans la tronche. Mon anniversaire, c'est le seul moment dans l'année ou je suis contraint d'organiser quelque chose. Vu que je suis très mal à l'aise au téléphone - au point de stresser comme un premier communiant au moment de passer le moidre petit coup de fil - et le type le moins organisé de la terre, c'est une véritable épreuve pour moi. La preuve, je suis censé organiser un pique-nique demain dans Paris, tout en n'ayant toujours pas choisi le lieu. Et s'il pleut, bordel ?
Bref, c'est du stress, oui, mais si c'était que ça... l'année de plus dans la vue, ou de moins qui me sépare de mes 40 ans (ça y est, je l'ai dis), ça, ça fait mal au bide. J'ai la flemme de me relire, mais je suppose, sans grand risque de me tromper, que j'ai dû à peu près dire la même chose il y a un an... quand t'es gosse, tu prends chaque année qui te rapproche de la majorité comme un cadeau, une récompense. Quand t'as la vingtaine, tu t'en fous royalement, être vieux ça n'arrive qu'aux autres, qu'aux blaireaux qui regardent Foucault et votent à droite pour protéger leur petit mode de vie étriqué. Mais dès la trentaine... on nous bassine tout le temps avec la crise de la quarantaine, mais celle de la trentaine, elle ne m'a pas quitté depuis quatre ans maintenant. Depuis quatre ans, je raconte la même histoire, quand on me demande mon âge : j'ai arrêté de compter à 29. Elle est pas drôle, elle sent la naphtaline, mais elle m'a servie longtemps. Il va être temps de la laisser voir ailleurs si j'y suis, elle pourra emmener "J'ai l'âge du Christ" avec elle.
Clairement, si y avait que ça qui perturbait les gens, l'âge, les psychiatres seraient au chômage. Bah ouais, tout le monde vieillit, mais y a des gens qui s'en fichent, qui s'en accomodent très bien, et c'est très bien pour eux. Il faut dire qu'ils ne prennent pas tous un coup dans la gueule quand, dans un ascenseur, la lumière du plafond et les miroirs vous montrent un peu trop clairement votre deuxième front, celui de derrière votre tête. Ils ne bossent pas forcément non plus dans des endroits ou la moyenne d'âge est de 25 ans, et ou la moitié des blagues qui volent vous échappent.
L'âge, c'est l'expérience, la maturité. Mais, comme disait Balavoine - on a ses poêtes qu'on peut - "la vie ne m'apprends rien". Ou alors elle cherche à m'apprendre des trucs, mais quand je vois ce qu'elle veut m'inculquer... l'égoïsme, pour ne pas risquer de trop s'impliquer ; les bien faits de la réussite sociale, de l'argent, de la possession matérielle... du coup, je suis un adolescent attardé dans un corps de comptable qui aurait trop souvent reprit de la purée à la cantine, et zappé ses 30 000 derniers cours de tennis.
Cependant, ce "grand âge" va aussi me permettre de revoir de vieux amis ce soir, plus de deux ans plus tard pour certains. Je sais pas comment ça va se passer, on va beaucoup parler de bébés, d'éducation, de salaires, d'immobilier... tout ces trucs auxquels je ne capte souvent pas grand chose. Mais les revoir, ce sera bien quand même, parce que si on n'a plus les mêmes vies, ça a été le cas pendant quelques années, il y a plus de dix ans à présent. J'espère qu'on parlera de ça, aussi.
Et c'est là que je me rends compte que je n'ai pas du tout parlé de ce que je voulais vous raconter. Ce sera pour une autre fois.
Je vous laisse.
1 commentaire:
" Mon anniversaire, c'est le seul moment dans l'année ou je suis contraint d'organiser quelque chose. '
>> Mon Billou, faut juste que je te dise : non. Tu n'es pas contraint. Si t'as pas envie d'organiser un truc, alors n'organise rien ! Y a assez de contraintes dans la vie comme ça sans en inventer qui n'existent pas ;)
J'regrette de pas pouvoir venir à ton brunch cela dit :x
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