Salut à tous,
Demain, le Tour de France repart, envers et contre tout. Malgré Contador et Cadel Evans (faut connaître, oui je sais), et Armstrong bien sûr, je vais y revenir, et malgré une tripotée de Français qui n'ont pas la moindre chance de gagner, même s'ils étaient 100 fois plus, pas parce qu'ils ne se dopent soit-disant pas mais parce qu'ils n'ont pas la culture de la gagne, cette épreuve n'a quasiment plus aucun intérêt. A part, bien sûr, de regarder de joli paysages (mais vous pouvez aussi le faire avec Google Earth, et sans Jean-Paul Ollivier en plus) et l'incertitude quant à savoir qui seront les 4 ou 5 guignols à se faire choper la main sur la seringue.
Quant à Armstrong, malgré tout ce qu'on peut dire, j'aurais toujours autant de mal à croire qu'un mec revenu d'un cancer soit capable de remettre sa vie en jeu en se dopant. Mais je me trompe probablement, simplement comme on a bien vu que se doper ne garantissait aucune victoire, il reste selon moi un immense champion. Et moi j'aime les champions, ceux qui gagnent parce qu'ils sont plus forts, tout simplement. J'aime le génie et donc j'aime Armstrong, comme j'aime Nadal et que j'ai aimé Schumacher. Les gens qui ont quelque chose en plus que les autres.
J'aime peut-être surtout qu'ils énervent ceux, et ils sont tellement nombreux en France, notamment au sein de la presse, qui adulent les perdants, ceux qui ont "une belle histoire", qui sont "expressifs", qui perdent "avec panache". A noter que nous avons eu ce genre de champions en France. Ils étaient adulés quand ils battaient les autres pays (France 84 et98, Marseille 93, Prost, Manaudou, Perec...) mais détestés quand ils ne gagnaient qu'en France (le Lyon des années 2000, le Saint-Etienne des 70's...). Ces derniers (les Verts) sont d'ailleurs devenus des icônes quand ils ont... perdu la finale de 76, contre le Bayern Munich. C'est con, ils n'ont pas profité longtemps de cette soudaine popularité...
Tout est une question de chauvinisme, en fait. Si Federer est adulé en ce moment, c'est parce qu'il pleure quand il perd (choupette !), qu'il se sape bien et qu'il est bien élevé, mais aussi parce qu'il est Suisse et qu'il parle Français, et qu'évidemment, pour le Français moyen, la Suisse c'est comme la Belgique, c'est un peu la France, on va pas nous la faire. Quand ça gagne surtout, hein. Mais si Nadal était Français, même s'il continuait à sortir son slip de ses fesses et à ne pas sourire, il serait quand même adulé, c'est une certitude. Tous les arguments sur son côté robot ou quoi ou qu'est-ce ne tiendraient plus. La preuve, Prost ou Hinault n'étaient pas spécialement des larrons, et les Bleus 98 étaient adorés, comme ceux de 2006 d'ailleurs, alors qu'ils proposaient à chaque fois un des jeux les plus pauvres de la compétition. Honnêtement, matez-vous France-Portugal 2006, en demi-finale, et revenez me voir.
Dans l'Equipe d'aujourd'hui, Armstrong parle de ça. "J'ai déjà discuté de ça avec Cédric Vasseur. je lui ai demandé quel était le problème entre les Français et moi. et il m'a dit : "Tu sais, Lance, on n'aime pas les vainqueurs." Je lui ai répondu : "Mais de quoi es-tu en train de parler ?" Et il m'a dit : "On aime les gars qui sont 2e ou 3e, qui ont de belles histoires et dont les visages sont expressifs".
Des acteurs, en fait. je me demande bien pourquoi Armstrong ne s'est pas plutôt cassé le cul à aller gagner sept tours ailleurs, là ou on aime les champions, genre en Italie...
Je vous laisse.
2 commentaires:
Je sais pas comment tu arrives à survivre dans ce monde de français moyens... Ca doit être dur !
Tu l'as dis :p
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