dimanche 15 juin 2008

Introspection générale


Hey you !

Aujourd'hui, on va essayer de parler d'autre chose. Que du foot, voyez. C'est vrai que c'est difficile en ce moment de parler d'autre chose. Ou alors c'est moi qui suis tellement habité par l'Euro que je ne suis plus capable de capter quoique ce soit d'autre. Mon disque dur est plein quoi, plus de Go de dispo. Oui je sais, ce sont des termes informatiques, et ils viennent de moi. Croyez-moi, j'arriverai toujours à vous étonner. Si si.

Le fait est que j'hésite souvent à parler d'autre chose : sur les sujets dits "sérieux", je m'énerve vite, je n'arrive pas à rester modéré, j'ai des idées assez décidées et j'ai du mal à discuter. De fait, discuter, débattre, m'a toujours paru vain de manière générale : j'ai rarement vu, dans des débats télévisés ou même dans la vie, en soirée, etc, quelqu'un changer d'avis durant une discussion. Mettez un type de droite et un type de gauche, ils vont s'envoyer leurs arguments dans les dents et à la fin, ils seront toujours de droite et de gauche. A part avoir l'impression d'avoir "gagné" tous les deux leur discussion, ils n'auront pas avancé.

Et puis je n'aime pas parler de sujets de tous les jours parce que c'est un sujet que je ne maîtrise absolument pas. Croyez-le ou non, si à la télé on ne ne nous rabachait pas toute la journée que les prix ont augmenté, je ne m'en serais peut-être pas aperçu. Ah oui, le sac de pâtes est passé à 80 centimes... enfin, ça dépends des pâtes. Enfin je crois. Les salaires... déjà, parler de salaires bruts plutôt que nets (ou l'inverse, je confonds les deux) ne me viendrais même pas à l'idée. Pour moi un salaire ce sont juste des sous qu'on gagne quand on bosse, ça ne m'intéresse pas assez pour essayer de savoir combien j'aurais gagné si y avait pas eu de charges dessus... Il doit y avoir un intérêt pour sûr, mais ça m'échappe complètement. C'est juste que ça ne m'intéresse pas, ça s'échappe de mon esprit comme de l'eau dans un égoutoir. La vie quotidienne m'ennuie, m'effraie même je pense. Quand j'étais gosse j'étais tout le temps dans la lune, à m'inventer des histoires, à me les raconter parfois tout haut dans un coin de la cour de récréation, pas du tout dérangé que j'étais par les autres gosses qui m'ignoraient tous, quand ils ne me baissaient pas mon survet jusqu'aux chevilles devant les filles. Parfois je les dessinais aussi, ou je les écrivais. Les histoires, pas les gosses. Les filles, parfois... Et ben ça n'a pas changé depuis, je continue à vivre dans mon monde, et dès que je plonge dans le vrai, chiant, rempli de papiers administratifs, de pouvoir d'achat et de baisse des charges, une chape de plomb s'abat sur moi, j'ai l'impression d'être en apnée. Je surnage difficilement, tant bien que mal... non, plus mal que bien en fait.

J'ai bien compris que je devais faire un effort sur tout ça, mais je n'y arrive pas vraiment. Quand je regarde les infos, et c'est rare parce que les infos à la télé c'est complètement contreproductif si on veux rester informé de l'actualité, la vraie, je zappe quand on parle de sujets quotidiens. Et puis, voir des émissions où on nous montre comment décorer sa maison, bien faire à dîner ou bien éduquer son gosse façon M6, ça me gave, mais y a d'autres raisons que juste le côté "vie de tous les jours", j'y reviendrais peut-être un jour. Enfin bref, de ce côté là j'aurais vraiment du mal à changer. Demandez à un plombier de vous faire une baguette de pain, vous comprendrez.

Voilà, j'ai parlé d'autre chose : moi :D J'aurais peut-être pas dû, mais en fait quand j'ai commencé à écrire je ne savais pas du tout de quoi j'allais parler, c'est sorti tout seul, c'est encore le meilleur moyen que j'ai eu - toujours - d'écrire. C'est à la limite de l'écriture auto-suggestive ou je sais pas quoi.

Je vous laisse, à bientôt.

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