lundi 30 mars 2009

Un Post Dont Vous Etes Le Lecteur


Salut à tous,

Ce soir, je vais évoquer avec vous une de mes marottes de gamin, les Livres dont vous êtes le Héros, ou Livres-Jeux. Ces ancêtres des jeux de rôles, si décriés, et des jeux vidéos aussi, ne sont plus vraiment à la mode, tout comme les boys band, les pin's et les bandanas, tous ces trucs sans intérêts qui ont marqué ma jeunesse antédiluvienne. Mais c'était une sacrée bonne idée.

J'y pensais dans le RER en revenant du boulot, je me souvenais des heures passées à gribouiller des chiffres dans les cases de la Feuille d'Aventure, a jeter un ou plusieurs dés quand il fallait gagner un Combat, ou même Tenter sa Chance (les auteurs mettaient toujours des majuscules aux mots qui signifiaient quelque chose dans le déroulement du jeu). Aujourd'hui, si ça marchait encore, les gamins qui y joueraient seraient appelés des geeks. Alors oui, aussi improbable que cela puisse paraître, j'ai été un geek, même si j'ai pas eu d'ordinateur ou de téléphone portable avant mes 24 ans.

Le premier de ces bouquins en ma possession s'appelait la Montagne du Chaos, dans la collection Défis Fantastiques, si ma mémoire ne me trahit pas. Mais très vite, je me suis passionné pour la série des Loups Solitaires : en plus d'une histoire très bien chiadée, elle avait l'avantage de ne pas demander l'utilisation de dés, juste un crayon suffisait. Quant il fallait que le Destin s'en mêle, il fallait aller à la fin du livre et de taper au hasard avec son crayon dans la Table de Hasard qui y figurait et hop, t'avais ton chiffre.

Dans le tome trois, dont vous avez ici-même l'antique couverture (elle est aussi abimée que celle que j'avais), j'avais trouvé le chemin qui permettait de réussir la Mission sans affronter un seul adversaire. Mais je ne suis pas certain de me tromper si j'affirme ne pas être le seul à avoir triché : perdre un combat, je veux bien, mais mourir et se retaper tout le bouquin depuis le début, vas donc eh oh. Si je voyais que j'avais perdu, j'utilisais mon doigt qui gardait la page ou j'en étais juste avant et hop, je recommençais. Là, en l'occurence, je n'avais même pas besoin de revenir en arrière, suffisait d'emprunter le bon chemin.

Dans 90 % des cas, les histoires puisaient dans l'univers de l'Héroïc Fantasy, créé par Tolkkien, mais il y avait parfois quelques exceptions. Par exemple, on pouvait entrer dans la peau de Frankestein, le savant OU le monstre : soit t'étais le premier et tu cherchais l'autre, soit tu étais le second et... tu le cherchais aussi. Tu pouvais aussi évoluer à l'époque de Cromwell et de la Révolution anglaise, sous Napoléon, au temps des conquistadors, au Mexique, tu pouvais même résoudre une enquête de Sherlock Holmes. En plus d'être sans doute les plus durs (je n'ai jamais fini celui dans le Yucatan, j'ai éternellement buté sur une énigme mathématique insoluble) ils étaient extrêmement instructifs. Cromwell, par exemple, je ne le connaissais pas avant de "lire" le bouquin ou je combattais à ses côtés PUIS contre lui.

J'aime beaucoup jouer aux jeux vidéos donc je ne vais pas faire de la démago en les critiquant, mais, en plus d'être à la portée de toutes les bourses, il y a une différence quand même fondamentale entre les deux : là, tu LIS, ça change quand même pas mal de choses. D'accord, c'est pas du Balzac mais ça reste de la lecture, du Français écrit en Français avec de vrais textes, et de vrais mots écrits en entier. Y a même des adverbes et des compléments d'objets directs. Inconvénient : on change tellement de pages que ces bouquins finissent souvent en plusieurs morceaux, harmonieusement rattachés avec du scotch, vous savez, celui tout fin qui jaunit. Et en même temps, ça leur donne un charme fou, je suis pas fan des livres neufs, hormis l'odeur quand vous les ouvrez. Après, je les aime ridés, courbés, fatigués, comme s'ils vivaient comme les hommes.

Je vous laisse.

PS : Si vous voulez continuer, rendez-vous au 137.

samedi 28 mars 2009

L'âge du capitaine


Salut à tous,

Une semaine pile sans message, je m'excuse platement si un sentiment de manque vous a saisi durant cette nouvelle série de jours plus identiques les uns que les autres. Comme souvent en fin de mois, quand mes objectifs semblent grossir à vue d'œil tandis que le calendrier défile sans s'en soucier le moins du monde, je suis blindé de travail. D'accord, j'ai mon week-end, mais comme je suis aussi à la bourre sur mes objectifs que Kader Mangane au moment de tacler Jonathan Lacourt, son grand ami qui a désormais trois tibias et autant de péronés bien distincts, j'ai pas le temps, voilà. D'ailleurs, je me demande ce que je fais là :p Besoin de souffler, probablement, envie de causer aussi, peut-être. D'écrire autre chose que des noms de joueurs (quand je n'utilise pas le copier coller) ou des minutes d'entrée ou de sortie. Sortir la tête de l'eau.

Il faut dire que le moral a déjà été meilleur. Vous me direz, ce blog n'est pas spécialement tordant, et je ne suis pas le type le plus drôle du monde occidental (j'allais dire de la chrétienté, mais le premier qui me traîte de chrétien, ça va mal se passer pour lui). Du moins, dans la vie de tous les jours, dès que j'arrête de chambrer ou vanner. Donc là, vous vous dites "et en plus il est déprimé, ça va être gai ce post, je vais plutôt aller me mater l'intégrale des discours de Laurence Parisot, histoire de ma marrer un peu". Allez-y, comme je vous comprends.

Je sais pas trop ce qui me chagrine en ce moment. La raison la plus évidente - et donc un peu trop facile, forcément - ce sont les brouettes supplémentaires que je vais me prendre dans quelques heures dans la tronche. Mon anniversaire, c'est le seul moment dans l'année ou je suis contraint d'organiser quelque chose. Vu que je suis très mal à l'aise au téléphone - au point de stresser comme un premier communiant au moment de passer le moidre petit coup de fil - et le type le moins organisé de la terre, c'est une véritable épreuve pour moi. La preuve, je suis censé organiser un pique-nique demain dans Paris, tout en n'ayant toujours pas choisi le lieu. Et s'il pleut, bordel ?

Bref, c'est du stress, oui, mais si c'était que ça... l'année de plus dans la vue, ou de moins qui me sépare de mes 40 ans (ça y est, je l'ai dis), ça, ça fait mal au bide. J'ai la flemme de me relire, mais je suppose, sans grand risque de me tromper, que j'ai dû à peu près dire la même chose il y a un an... quand t'es gosse, tu prends chaque année qui te rapproche de la majorité comme un cadeau, une récompense. Quand t'as la vingtaine, tu t'en fous royalement, être vieux ça n'arrive qu'aux autres, qu'aux blaireaux qui regardent Foucault et votent à droite pour protéger leur petit mode de vie étriqué. Mais dès la trentaine... on nous bassine tout le temps avec la crise de la quarantaine, mais celle de la trentaine, elle ne m'a pas quitté depuis quatre ans maintenant. Depuis quatre ans, je raconte la même histoire, quand on me demande mon âge : j'ai arrêté de compter à 29. Elle est pas drôle, elle sent la naphtaline, mais elle m'a servie longtemps. Il va être temps de la laisser voir ailleurs si j'y suis, elle pourra emmener "J'ai l'âge du Christ" avec elle.

Clairement, si y avait que ça qui perturbait les gens, l'âge, les psychiatres seraient au chômage. Bah ouais, tout le monde vieillit, mais y a des gens qui s'en fichent, qui s'en accomodent très bien, et c'est très bien pour eux. Il faut dire qu'ils ne prennent pas tous un coup dans la gueule quand, dans un ascenseur, la lumière du plafond et les miroirs vous montrent un peu trop clairement votre deuxième front, celui de derrière votre tête. Ils ne bossent pas forcément non plus dans des endroits ou la moyenne d'âge est de 25 ans, et ou la moitié des blagues qui volent vous échappent.

L'âge, c'est l'expérience, la maturité. Mais, comme disait Balavoine - on a ses poêtes qu'on peut - "la vie ne m'apprends rien". Ou alors elle cherche à m'apprendre des trucs, mais quand je vois ce qu'elle veut m'inculquer... l'égoïsme, pour ne pas risquer de trop s'impliquer ; les bien faits de la réussite sociale, de l'argent, de la possession matérielle... du coup, je suis un adolescent attardé dans un corps de comptable qui aurait trop souvent reprit de la purée à la cantine, et zappé ses 30 000 derniers cours de tennis.

Cependant, ce "grand âge" va aussi me permettre de revoir de vieux amis ce soir, plus de deux ans plus tard pour certains. Je sais pas comment ça va se passer, on va beaucoup parler de bébés, d'éducation, de salaires, d'immobilier... tout ces trucs auxquels je ne capte souvent pas grand chose. Mais les revoir, ce sera bien quand même, parce que si on n'a plus les mêmes vies, ça a été le cas pendant quelques années, il y a plus de dix ans à présent. J'espère qu'on parlera de ça, aussi.

Et c'est là que je me rends compte que je n'ai pas du tout parlé de ce que je voulais vous raconter. Ce sera pour une autre fois.

Je vous laisse.

samedi 21 mars 2009

Le Chantôme de l'Opéra


Salut à tous,

Qu'est-ce que j'écris moi en ce moment, je sais pas si c'est le printemps ou le fait que cette semaine est plus calme pour moi que la précédente, toujours est-il que je suis inspiré. Bien ou mal, ça... pas à moi de juger.

Ca fait tout de même 11 jours que j'ai pas parlé de foot, donc il est temps de m'y remettre. Je ne dis pas que je me retiens, mis c'est vrai que j'essaie de panacher un peu, parce que si je ne voulais parler que de ça je le ferai, c'est quand même un sujet sur lequel j'ai perpétuellement un truc à dire. C'est un sujet très riche (en effet), très parlant sur le plan de la nature humaine car c'est peut-être le sport le plus humain qui soit. Par là, je veux dire que, contrairement au rugby, par exemple, ou les bons sentiments sont mis en avant - respect, solidarité... - au football, les gens ne se gènent pas pour étaler des failles que seule la race humaine peut receller. Pas besoin de les énumérer, suffit de lire la presse pour les connaître... c'est vrai que l'amour des gros salaires et la bougeotte professionnelle, ça n'existe que dans le foot, c'est bien connu. Les autres catégories professionnelles de notre société sont totalement à l'abri de ces fléaux.

Donc en ce matin printanier, je voulais évoquer un joueur peu connu, qui pourrait le rester car il en est encore qu'au début de sa carrière, même si il en est déjà à sa troisième saison pro. Surtout, ce n'est pas une star en herbe, un Ben Arfa ou un Benzema, ces joueurs à qui on prédisait déjà un futur doré alors qu'ils n'avaient que 17 ans.

Clément Chantôme, puisque c'est de lui qu'il s'agit, est de la même année dorée, 1987 (voir à ce sujet mon post du 7 janvier), mais c'est plutôt un porteur d'eau, un "gregario", comme ils disent au cyclisme. C'est un joueur de club par excellence, qui cours pour quatre et possède un état d'esprit irréprochable, même s'il serait réducteur de ne le considérer que comme un marathonien façon Deschamps et Toulalan. C'est aussi un joueur doté d'une technique plutôt fine, et d'une belle aptitude à frapper les coups de pied arrêtés, à l'image de ses derniers buts offerts à Guillaume Hoarau en Coupe UEFA, ou son coup-franc sur la barre à Braga.






Avec sa tronche de gamin prêt pour le catéchisme, il ne paie pas de mine mais je le verrais bien titulaire au PSG quand Makelele prendra sa retraite. Pas facile d'imaginer ça dans un club qui a toujours eu du mal à faire une place aux jeunes, Mamadou Sakho étant l'exception qui confirme la règle. Mais je rêve qu'un jour le PSG s'appuie sur l'incroyable bassin de population sur lequel il est assis sans s'en rendre compte. Des Zidane en herbe, y en a tous les dimanches qui jouent sur les stabilisés de la capitale, près du périph, ou au bois de Vincennes. Dix millions d'habitants.. y a des pays européens moins peuplés qui jouent régulièrement de grandes compétitions internationales. Si l'Ile de France était indépendante, elle pourrait aligner l'équipe suivante : Douchez - Béria, Gallas, Distin, Sakho - Ben Arfa, L.Diarra, A.Diarra, Rothen - Anelka, Henry. Elle ferait pas tâche cette équipe en Coupe du Monde, si ? Si le PSG parvenait à exploiter ce potentiel incroyable, il pourrait viser plus haut qu'une simple place sur le podium de la Ligue 1. Ce serait sympa.

En même temps, il est de l'Yonne Chantôme... bref.

Je vous laisse.

vendredi 20 mars 2009

L'homme qui aime les femmes qui aiment les hommes


Salut à tous,

Vous me comprendrez aisément, que vous soyez femme ou pas, j'aime les femmes. Qui ne les aime pas ? Le Pape, les Talibans, Eric Zemmour... ça ne fait pas une majorité ni même un groupe représentatif, même s'ils font suffisamment de dégâts pour faire croire le contraire.

Figurez vous que j'ai un défaut, j'aime les femmes féminines, avec des défauts de fille. Salle de bain annexée trop longtemps, caprices, trop d'importance allouée à l'apparence et au shopping, trop de rancune et de maniaquerie... si tout cela n'existait pas, quelle tristesse mes aïeux, même si ça nous met ponctuellement les abeilles, nous les hommes, chaussettes sales, ronchons, mémoire sélective, fascination par la violence et le foot. Les femmes qui n'ont pas ces défauts sont toujours des femmes, simplement elles m'intéressent moins, c'est tout. Je les aime toutes, ça c'est un fait. Le seul problème, c'est que je ne suis pas un faux-cul, genre Julien Clerc ou Florent Pagny qui absoudent tous leurs défauts parce que ce sont des femmes, et que c'est la mode de le faire. Et que ça fait vendre, aussi.

J'aime les femmes parce qu'elles sont fortes, elles vivent dans un monde dangereux pour elles, elles endôssent mille fois plus de responsabilités que les mecs, ce qui ne semble pas vraiment déranger ces derniers d'ailleurs. Je les aime parce qu'elles sont subtiles, tellement plus que ces Néanderthaliens que sont leurs compagnons, même si, à l'adolescence et dans certains concerts, ça ne saute pas aux yeux. je les aime parce qu'ells sont drôles. Je les aime pour leur sixième sens, tellement flippant car terriblement efficace. Y a-t-il plus difficile que de mentir à une femme ? Elles devinent tout.

Je les aime pour leur amour du débat, de la discussion, du partage. Je les aime parce qu'elles aiment ce qui est beau, ce qui fait au moins un point commun avec moi. La force ne les intéresse que relativement, mais si l'harmonie est là... Je les aime parce qu'elles ont un don pour nous faire relativiser ce qui nous paraît essentiel. Je les aime parce qu'elles sont sensibles à l'Art, et douées pour l'Art. L'Art est féminin, car c'est la plus belle des façons de s'exprimer, alliant le message à l'esthétisme. Je les aime parce qu'elles sont plus douées pour les études, elles aiment lire, les animaux et ne supportent pas la routine. Je les aime parce qu'une phrase bien tournée les retourne.

Et enfin je les aime parce qu'elles sont belles, mais ça c'est du sexisme, n'est-ce pas ? Alors si tout ce que je viens d'écrire ne plait pas aux Chiennes de Garde, si y a un truc qui les gène, dès qu'elles auront trouvé ce dont il s'agit elles n'auront qu'à se le mettre là ou même la pensée unique ne peut briller.

Je vous laisse.

jeudi 19 mars 2009

La pâte, sa vie, son oeuvre


Salut à tous,

J'adore les pâtes. J'adore l'Histoire. Ce post était donc inévitable.


Ve millénaire av. J.-C. : Dans la zone de la Chine actuelle, il existe des témoignages de produits similaires aux pâtes.

Ve siècle av. J.-C. : Premières références aux pâtes sur des bas reliefs étrusques. Il y est décrit la procédure de fabrication et les ustensiles utilisés.

Ve siècle : un texte d'Apicius décrit un mets qui ressemble à s'y méprendre aux lasagnes.

1154 : Le géographe arabe Al Idrisi dans ses écrits fait référence aux pâtes de Trabia, un village auprès de Palerme. Les caravanes qui traversaient l’Empire arabe se nourrissaient déjà de pâtes séchées. C'est l'une des premières traces écrites relative aux pâtes.

1295 : La légende raconte que Marco Polo rentrant à Venise après son fabuleux voyage en Chine, a introduit en Italie les pâtes mais dans son livre il Milione celui-ci dit au sujet des Lasagnes "Bonnes, autant que celles que j'ai mangé tant de fois en Italie".

XIIIe siècle : La Papauté établit des standards de qualité pour les pâtes

XIVe siècle : Les pâtes commencent à être farcies.

XVIe siècle : Les pâtes sont importées en France à la suite du mariage de Catherine de Médicis avec Henri II de France

1933 : L’Italie met au point une loi réglementant le commerce et la production des pâtes.

1934 : En France, une loi impose de fabriquer les pâtes alimentaires à partir de semoule de blé dur.

Source : Wikipedia.

Je vous laisse.

mercredi 18 mars 2009

Rapaces


Salut à tous,

Si vous prenez le RER, le métro aussi, vous les avez sans doute déjà vu. Forcément. Et si vous fraudez, par obligation (comme souvent) ou par idéologie, vous aurez déjà eu affaire avec eux. Mais oui, ces gens qui se cachent derrière les murs, attendant leurs proies, carnet à la main. Quand tu les regardes, ils ont l'air de gens tout à fait normaux. Vous les croiseriez dans la rue, sans leur uniforme moche - il y a de beaux uniformes ? Je suis très anti uniformes en ce moment, moi... -, bah vous n'aurez pas l'impression de les avoir croisé tellement ils sont insignifiants, habillés en RATP ou non. Mais ils font quand même un métier bien moche, même s'il n'y a pas de sot métier. De toutes façons, il n'est pas question d'intelligence ici.

C'est quoi leur mission ? Empêcher la fraude ? Qu'ils se mettent DEVANT les tourniquets, ou alors derrière mais bien en vue. Prévenir plutôt que punir, je sais que ce n'est pas très UMP comme slogan mais bon... Peu de chance qu'il y en ait qui tentent leur chance dans ces cas-là si ? Non, ils se cachent, et pourquoi ? Faire du CHIFFRE. Vous savez, c'est le même leitmotiv que le pays des Droits de l'Homme applique dans son ambitieuse politique de l'immigration. Le Chiffre. Comment remplir des caisses vides ? En allant chercher l'argent ou qu'il est, comme disait Georges ? Du tout du tout, il faut des gens riches, laissons les tranquilles, aidons les, même, avec un bouclier fiscal qui fait honneur à notre république et notre drapeau. Allons plutôt ponctionner les assédics des chômeurs, parfois dans l'incapacité totale de payer un abonnement de transport s'il veut boucler son mois. Voire sa semaine, ou même sa journée. Je le sais, j'étais complètement là-dedans il y a, quoi... un an et demi. A compter mes pièces jaunes pour me payer un paquet de pâtes qui me fera trois jours.

Je fraudais, j'avais pas le choix, la machine à carte orange refusait ma carte bleue. J'aurais VOULU me foutre dans la merde en payant cette foutue carte orange, je pouvais pas. Et donc, qu'étais-je sensé faire ? Je bossais irrégulièrement comme vacataire dans une boîte de télévente, et souvent je rentrais chez moi avant même d'avoir commencé, parce le fichier n'était pas assez fourni. Et dans ces cas-là, ce sont les vacataires qui rentrent chez eux. Et pourtant, chaque matin je flippais ma mère au moment de passer chaque tourniquet. Pareil au retour. J'ai eu beaucoup de chance, je n'ai jamais été chopé. Parfois, à la Défense, les rapaces attendaient à l'autre escalator, je passais dans leur dos, à un souffle de me faire prendre. J'en avais des sueurs froides, mes cheveux éparses dressés sur la tête.

L'argent va à l'argent, même - voire surtout - celui de ceux qui n'en ont pas. Et, pour le bouclier fiscal, on a beau nous dire tout ce qu'on veut, qu'on a besoin des riches, machin, y a pas un argument qui passe en cette période de crise ou la solidarité devrait fonctionner à plein régime. Arrêtons de taper sur les petits, et que les grands donnent l'exemple. Ce n'est plus supportable...

Je vous laisse.

mardi 17 mars 2009

La Vague


Salut à tous,

Hier, avec des amis, j'ai la vu la Vague. Un film allemand, remarquable, même si il aurait pu être plus punchy. Le film est plutôt court, mais on est saisi par la montée en puissance des évènements, et du message dans la tête de ces adolescents à qui un prof, plutôt anar à la base, propose de travailler de façon vivante sur "l'autocratie", la dictature quoi. Un sujet toujours très sensible outre Rhin, les Allemands ayant toujours un soucis de culpabilisation avec ce qui s'est passé il y a 70 ans.

Sans vouloir raconter ce qui se passe dans le film, il paraît évident que démarrer une dictature dans un pays occidental sévèrement frappé par la crise et doté d'un gouvernement libéral et anti social (exemple, le notre) serait d'une facilité confondante. Un dictateur, paradoxalement, s'appuie toujours sur le peuple pour atteindre le pouvoir. Il suffit de se souvenir d'Hitler, Mussolini, Robespierre, et la ribambelle d'Africains actuels. C'est après qu'il le tyranise, pour sa peine. Et comment fait-il pour le mettre de son côté ? En s'appuyant sur la perte des valeurs, la solidarité notamment, au profit de l'individualisme, et surtout la misère, véritable engrais à révolution. Vous pouvez toujours essayer de lancer une révolution en Suisse ou à Neuilly si vous voulez...

En Angleterre, pour se "débarasser" du hooliganisme, en plus d'un arsenal répressif très sévère et conséquent, ils se sont dotés des prix de billet les plus élevés du monde, et de loin. C'est caricatural, mais ça marche, il n'y a plus aucun incident dans les stades, qui sont pleins. Le cadre de la City est rarement enclin à jeter un fauteuil sur la pelouse si son club perd, ça niquera sa manucure et pourrait porter préjudice à sa petite vie pépère et bourgeoise. Le chômeur qui n'a rien à perdre, en revanche...

Les révoltes de la faim qui se multiplient dans le monde ne sont désormais plus réservées au Quart, voire au Tiers Monde. En 2009, quand un DRH vient expliquer un plan social dans un usine en France, il est séquestré par les ouvriers, ou alors il ressort avec une omelette sur la tête. Ils se mettent à pendre des patrons en chiffons, ou à les massacrer à coup de pieds devant les caméras, comme font les Iraniens ou les Palestiniens avec les drapeaux Israéliens ou Américains.

Une étincelle, et ça part. Le cadre social actuel est idéal pour que des communautés plus ou moins fascistes, se réclamant des uniformes, de la discipline, du déni d'individualisme, naissent et se nourrissent de la violence. C'est bien pour ça qu'on veut habiller nos marmots avec des uniformes non ? Pour les marques ? Ouais... c'est surtout pour pas que leur personnalité ressorte trop, et qu'on puisse en faire des moutons bien obéissants, alors qu'ils sont justement au seul âge de leur vie ou ils sont réellement libres de leurs actes, puisque ils ne sont pas responsables. J'adorerais vivre en Angleterre, mais pas y faire des gosses...

Dans le film, ces gamins sont tous à la recherche de repères, d'amis avec qui ils pourraient partager certaines valeurs parce qu'ils n'ont rien d'autre à partager. Et ils foncent dedans. Ca pourrait arriver.

Allez vous faire une idée !

Je vous laisse.

vendredi 13 mars 2009

Gisors, ça va fort


Salut à tous !

Aujourd'hui, j'ai une pause dans ma semaine de 45 heures (sans compter les trois lives...)... en fait je croyais être en week-end mais mon cerveau tellement avide de journées à ne rien glander de la journée n'avait pas vu la soirée que je dois passer ce soir, à 17h... sans parler des huit heures de demain. Je vous garantie que ça, ça vous plombe une journée comme il faut.

Bref, donc je suis là pour vous raconter le week-end que j'ai passé il y a quelques jours dans une maison, à 30 kilomètres de Gisors, avec mes amis. Une graaaande maison, toute en longueur, avec tellement de chambres que j'ai pas fini de les compter (et très froides aussi, malgré le chauffage), presqu'autant de salles de bains, un salon immense tout comme la cuisine, un autre caché derrière une porte de placard... et une télé pour suivre le tirage de l'Euro Million, bah ouais on avait tous joué une grille, et pour lequel on avait promis de partager les gains en cas de succès.

Première fois de ma vie que je jouais à ça... mais comme ces jeux là sont truqués, et que les vainqueurs qu'on voit à la télé sont des comédiens, on a évidemment perdu. Vous connaissez quelqu'un, vous, qui a déjà gagné le gros lot à un truc comme ça ? C'est comme les gens qui ont l'appareil pour l'audience, jamais rencontrés non plus... ils sont pourtant nombreux j'imagine, pour avoir des chiffres valables... Bref.

On est arrivés assez tard le vendredi soir, surtout qu'un quart d'entre nous arrivaient en train, on a donc dû aller les chercher. Après une journée de boulot on était bien vidés comme il faut, donc on a juste mangé les crêpes ramenées par Mona and Z avec l'aide de quelques pots de confitures et autres Nutella (pour ne pas le nommer), et on allé se coucher. Le lendemain on se balladait dans un premier temps dans le grand jardin de la propriété, une ancienne ferme dotée de plusieurs bâtiments dont un est toujours habité par les propriétaires, puis dans la campagne environnante. Ca a beau n'être qu'à même pas 100 kilomètres de Paris, tout près de là ou j'ai passé les deux tiers de ma vie, la campagne normande, c'est vide, il n'y a personne. C'est tranquille, appréciable et en même temps, assez inquiétant. Même les vaches se cachent...

On a pas mal fait les cons dans la maison, comme prévu, notamment un concours de saut sur matelas dans le couloir de l'étage, avec quelques belles réussites que je ne vous montrerais pas, intimité oblige. Ou alors si vous êtes sages, et que les intéressés donnent leur accord. Toujours est-il que malgré mon gabarit de troisième ligne de rugby qui aurait un peu trop abusé de la salade sarladaise j'ai activement participé, pour preuve les douleurs dans mes triceps qui ne se sont atténuées que très récemment. C'était quand même pas un exercice de haute-voltige non plus, mais mon corps encaisse vraiment très mal les efforts, quels qu'ils soient.

On a bien mangé aussi, du risotto, de la pizza faite main, de la salade, des poireaux, du gratin de légume... vous l'aurez compris, ce sont les filles qui ont influencé le menu :p Non mais j'imagine que ça fait du bien au corps tout ça, même si je suis allé compenser mon déficit en viande dès le dimanche soir au McDo. On a fait des jeux, on a dansé... comme des Djeun's quoi, voilà. Il y a même des chances pour qu'on ai pas été aussi ridicule que ça. Sachant qu'il y avait deux caméras, j'ai hâte de voir les photos et les films pour vérifier cette affaire.

Le samedi soir, avec C. on a pris la voiture de ses parents pour aller chercher un retardataire, L., à la gare de Gisors. Pour l'occasion, j'ai conduit la première voiture automatique de ma vie. Expérience fascinante : mon pied appuyait sur le frein en pensant que c'est l'embrayage, vous imaginez le choc pour mes passagers... A un moment j'étais même persuadé qu'on avait calé, mais on ne peut pas avec une automatique... c'est une question d'habitude je suppose. Quand tu roule, c'est un régal, en ville en revanche, c'est plus stressant. Donc là ça allait...

Mauvais côté dans ce genre de week-ends de deux jours, le dimanche est plus dédié au ménage qu'autre chose, sachant que, comme le dit fort justement Benabar dans le texte qu'il a pondu pour mon répondeur, "Pour éviter les bouchons, on va p't-êt' pas rentrer trop tard". Heureusement, j'ai eu le temps de gagner ma deuxième partie de tarot en moins de 24 heures, ce qui ne m'est pas arrivé souvent dans ma vie. Je crois que je ne suis plus très fan de ce format de week-end, ou en fait on s'amuse principalement le samedi. Mais pas facile de trouver des week-end de trois jours...

Bref c'était bien quand même. On se refera ça, allez.

Je vous laisse

mardi 10 mars 2009

Ronaldo régale


Salut à tous !

Petit passage en coup de vent pour vous montrer les images d'un évènement qui m'a autrement plus fat plaisir (et moins effrayé) que le retour des restes de Michael Jackson sur scène, j'ai nommé le premier but de Ronaldo depuis un an. Ce dernier s'est pété les deux genoux ces dernières années, est dans l'année de ses 33 ans et son nouveau club, Corinthians, n'a manifestement pas sa taille en maillot.

Mais Ronaldo reste Ronaldo, c'est-à-dire un buteur extraordinaire, qui marquerait des buts avec des espadrilles et un oeil en moins, un joueur mythique qui, de mon humble avis, restera dans les annales au même niveau que Maradona, Cruyff ou Platini. Un phénomène, qui a traversé les époques, changé de style de jeu, de coupe de cheveux, de clubs, a passé des années entières en béquille, et qui a un palmarès long comme un bras (meilleur buteur de l'histoire de la Coupe du Monde, double Ballon d'Or...), tout en ne cessant jamais de manger au McDo. En clair, c'est mon idole, l'avant-centre idéal.



Dans la foulée, délectez-vous du but génial du Brésilo-Croate d'Arsenal Eduardo da Silva, ce week-end en Cup face à Burnley (2-0). Un but du revers du talon que n'aurait pas renié John McEnroe. Rappelons que ce type (Eduardo, pas McEnroe) avait le tibia en trois morceau il y a encore un an.



Je vous laisse.

lundi 9 mars 2009

Back to the Future


Re !

Me voilà reviendu de la campagne normandienne ! J'espère que Benabar vous a tenu compagnie de façon efficace... promis, je vous ponds un petit résumé dès que mon agenda de ministre me le permet.

Je vous laisse.

vendredi 6 mars 2009

Vous êtes bien sur le répondeur de Billou, je suis actuellement...


A la campagne
Y a toujours un truc à faire
Aller aux champignons
Couper du bois, prendre l'air

A la campagne
On se fout des horaires
Comme les maisons du même nom
C'est secondaire

A la campagne
Y a toujours un truc à voir
Des sangliers, des hérissons
Des vieux sur des tracteurs

A la campagne
Y a des lieux pleins d'Histoire
Des châteaux tout cassés
Et des arbres centenaires

A la campagne
Quand on est citadin
A la campagne
On demande aux paysans
Le temps qu'il fera demain

A la campagne
On veut de l'authentique
Du feu de cheminée
Et du produit régional

A la campagne
Il nous faut du rustique
Un meuble qui n'est pas en bois
Ça nous ruine le moral

A la campagne
On dit qu'on voudrait rester
Quitter Paris, le bruit,
Le stress et la pollution

A la campagne
C'est la fête aux clichés
La qualité de vie
Et le rythme des saisons

A la campagne
On se prête des pulls
Quand on se traîne sur la terrasse

A la campagne
Y a des jeux de société
Auxquels il manque des pièces

A la campagne
La nuit on ferme des volets
Y a des bruits dans la maison
Et dehors dans la forêt

A la campagne
Dans mon lit, plutôt que rêver,
Je préfère pas fermer l'œil et flipper

A la campagne
En principe on se lève tôt
Pas moi, je dors encore
Pour des raisons que vous savez

A la montagne,
Y a des chalets, des chamois
Mais c'est pas l'objet
De cette chanson...
J' voulais juste voir si vous suiviez

A la campagne
Quand arrive le dimanche soir
A la campagne
Pour éviter les bouchons
On va p't-êt' pas rentrer trop tard

A la campagne
J'ai envie d'être campagnard
D'avoir une grosse moustache
Et un gilet en velours

A la campagne
J'ai envie de parler terroir
"J' m'en vas cercler l' calanchet
Pour pas qu'il vente
Dans les labours"

Ça me donne envie
D'être robuste et taiseux
Le patriarche bourru
D'une série de l'été de France2
L'histoire d'une famille
Qui lutte pour son domaine
Mais j'ai jamais le temps
Parce que j' reste que le week-end

A la campagne
Entends-tu au loin le cri
De la grivette cendrée ?

A la campagne
S'il neige à la Noël,
Je rentrerai les bistouquets dans l'étable..

Palette


Une confidence sur le quai de la gare Saint-Lazare, si froide, tellement glaciale. Oh, rien de nouveau dans le petit monde des révélations. Mais, très vite, mon esprit s'emballe. Colère.

C'est un sujet récurrent, mais auquel je ne me fais pas. Ca n'entre pas. Pourquoi mes amis, que j'aime tant, passent-ils leur temps à parler de moi et de mon apparence tout en ronds quand je ne suis pas là ? Les arguments en faveur de la Colère et de la Rancoeur s'accumulent les uns à la suite des autres, aussi facilement que des scenarii simplistes naissent dans le cerveau de Luc Besson. A la queue leuleu. En quoi ça les regardent ? C'est ma vie, n'est-ce pas ? Ma seule et unique vie.

Si encore je fumais le cigare à 10 centimètres d'eux, si je distribuais des claques... je parle trop fort, là d'accord, si je dérange les gens, normal que je ne sois pas complimenté. Mais trop gros... je ne demande pas une ola, juste... de l'acceptation. Je suis comme ça, voilà. D'autres sont grande gueule, ou susceptibles, que sait-je... Je ne vais pas ressortir l'argument éculé - s'il l'est, c'est qu'il est peut-être vrai - qui dit qu'il n'y a pas plus de raison d'être svelte que d'être blonde ou gaucher. Que c'est la société et les magazines féminins qui nous mettent dans le crâne que tant qu'on ne peut pas jouer du xylophone sur ses côtes, on est gros. Des propos criminels.

Le train est parti, et derrière moi un mec écoute du rap très fort. Je n'arrive pas à haïr cette musique, comme il est de bon ton de le faire dans ce pays ou la variétoche est reine. J'ai plus envie de lui foutre une claque quand il ouvre la fenêtre en grand. Sérieux, on est début mars, il fait 2°... et puis je m'y fais, le froid me tient réveillé. Et j'ai toujours préféré avoir un peu froid que trop chaud.

D'autres arguments affluent. La parole est à la Défense. Mon client, Votre Honneur, ne peux pas faire autrement : il aime la victime, c'est son ami, et il se fait du soucis pour lui et pour sa santé. Pour ses chaises aussi, qui ne parviennent pas toujours à soutenir la victime comme elles le devraient dans un monde ou tout le monde ne fait pas 70 kilos. Au delà de l'aspect matériel, comment demander à l'accusé de ne rien penser, rien dire, quand un de ses amis proche mange trop et met sa santé en péril ? Nous demandons la clémence à la cour.

Après une plaidoirie aussi vibrante et convaincante, la Colère a disparue, couarde comme elle est dès que la Raison pointe son nez, sa torche dans une main et sa sagesse dans l'autre. Alors, pourquoi reste-t-il toujours du Ressentiment ? Plus fin que la Colère, celui-ci rampe, s'implante et contamine tous les méandres de votre pensée. Oui, quand je leur reproche de se mêler de ce qui ne les regardent pas, ils me présentent leur Amitié comme preuve de leur Bonne Foi. Mais l'Enfer peut être pavé de bonnes intentions. Si on part du principe qu'on fait tout dans le but d'aider les gens, on peut aller très loin, parfois trop. Heureusement, dans mon cas ce n'est pas encore arrivé. Mais j'aime mettre des barrières, avant que ça ne dégénère. Ils le prennent rarement bien.

Ce week-end, je pars en Normandie avec mes amis. Avec mon Groupe. Cette dizaine d'amis que l'on nomme entre nous la Tribe, terme enfantin que je délaisse peu à peu tandis que mon innocence du même acabit me quitte, l'âge aidant. Décrire cette troupe disparate me semble une gageure insondable. Imaginez une recette ou les ingrédients seraient tous plus improbables les uns que les autres. Un hachis aux groseilles, une tarte à la viande... Ca va de l'informaticien au journaliste sportif, en passant par l'opérateur de saisie, du provincial exilé au Parisien bon teint, du fana de McIntosh au réfractaire à la nouvelle technologie, des parents au célibataire endurci... L'âge des membres du Groupe va de bientôt 27 à presque 36 ans. Un - que dis-je - DES gouffres rédhibitoires dans n'importe quel groupe d'ami, presque toujours constitué autour d'un projet, d'un âge, d'un métier, d'une passion commune. Il y en eu une, il y a bien longtemps maintenant - la série Friends - mais ça fait belle lurette qu'elle prends la poussière dans un tiroir oublié.

Quand certains parlent bébés, ou salaire, ou informatique, d'autres détournent le regard. Quand deux d'entre eux parlent de sport, les autres reniflent. Mais quand nous sommes ensemble, ça fonctionne, ça marche. On rigole, on discute. On se fait des conférences interminables sur Internet, ou les sujets de discussions sont aussi divers que variés, et il est parfois difficile de garder une contenance quand le fou rire survient. Les membres se voient entre eux, parfois. Comme pour tout ensemble, il y a un noyau. Comme pour notre bonne vieille planète, quand l'activité y devient orageuse, ça crée des éruptions jusqu'à la surface. Quand quelqu'un oublie de dire merci, ou met 10 secondes de trop pour répondre à une question, ça peut parfois dégénérer : les caractères de cochon y sont légions.

Parfois, certains veulent faire sécession, ils veulent faire les électrons libres. Prendre la poudre d'escampette, aller voir si la Terre est plus bleue ailleurs. Mais finalement, ils restent, ça tient, on ne sait comment. On tient un blog commun, on se fait des calendriers à thème. Bien sûr, il y a des infinités plus ou moins distendues. Certains éléments ne seraient peut-être pas amis s'il n'y avait pas le Groupe. Mais quand ils se voient, ils en éprouvent toujours du plaisir. Et quand quelqu'un amène un ami, il en reste souvent sans voix. Il y a longtemps qu'il n'y a pas eu de nouvelle admition, c'est très dur de s'intégrer. On a nos lubies qui passent pour des abérations pour quiconque ne serait pas au fait de nos habitudes. Nos si futiles prises de tête sont raillées sans commisération.

J'ai vraiment hâte qu'on parte et qu'on aille faire les kékés en Normandie, même s'il pleut, comme toujours.

On est arrivés, et maintenant, avec mon Amour, nous marchons pour rentrer. Plongé dans mes pensées, je participe encore moins que d'habitude au traditionnel bla bla du retour. L'apparence... s'il n'y avait l'aspect de la santé, de quel droit qui que ce soit pourrait me dire que je devrais être autrement ? Plus maigre, moins chauve... J'ai fait un régime, il y a six ans maintenant. Un régime qui a marché tellement bien que même le médecin n'y croyait pas. le premier mois, j'ai perdu 15 kilos. Le deuxième, huit, c'était un régime dégressif, dur au début, puis à chaque fois je rajoutais un truc à mon programme. Au total, j'en ai perdu 40 en cinq mois. Je m'en souviendrais toute ma vie. Des regards inquiets, ébahis des gens. Un jour, alors que je revoyais des gens que je n'avais pas vu depuis un moment, et alors que j'avais eu la judicieuse idée de me couper les cheveux, j'ai créé la panique : ils croyaient tous que j'étais malade. Et pas d'une bronchite.

La vérité, c'est que les gens ne se comportaient pas de la même manière avec moi quand j'ai été maigre. Ils étaient... plus sympas, plus détendus, plus naturels. Et ça m'a mis en Colère, une Colère non dite, inconsciente, qui m'a pourri la vie. Pourquoi se comporter différemment maintenant que mon image collait mieux avec les standards autorisés ? J'étais le même qu'avant ! Le MEME ! En quoi je devrais faire avec les regards narquois quand je me porte lourdement, et admiratifs quand ce n'est plus le cas ? Juge-t-on une lettre sur son enveloppe ? Un avocat sur sa robe ? Un plat sur son assiette ? Pourquoi aurait-je été forcément différent pour que les gens le soient à leur tour, simplement parce que j'avais changé de taille de pantalon ?

J'ai connu mon Amour avec les cheveux courts, à la garçonne. La plupart du temps, elle les porte ainsi, depuis 7 ans que je la connais, et c'est très bien ainsi. J'ai toujours voulu voir comment elle serait avec les cheveux plus longs, sujet continuel de gentille taquinerie. En ce moment, c'est le cas, et elle est vraiment très, très belle, mais quand elle les coupera, parce qu'elle n'aime pas, et ben ça ne changera rien à ma façon de passer mes doigts dans sa chevelure. Je l'aimerais de la même manière même si elle n'avait plus de cheveux. Elle le fait bien, elle...

Cet été, j'irais me baigner à la mer. Au moment ou je dévoilerais mon bide à la face du monde, et parcourerais l'espace qui me sépare de l'eau avec détermination et hâte, je n'aurais pas l'once d'une pensée pour les regards qui me seront jetés. J'ai toujours aimé me baigner dans la mer, me battre contre les vagues comme je le faisais gamin, tout seul, au Val-André. Tout seul, et tellement heureux. La Solitude, c'est la Liberté.

Je vous laisse.

mercredi 4 mars 2009

La fête du cinéma


Salut à tous,

Ca fait un petit moment que je dois taper ce post, mais ma vieille manie (avec un n, pas un m) de toujours tout repousser pour soit-disant faire quelque chose de mieux m'a une fois de plus joué des tours... moi qui croit profondément à la force de la Nature, humaine ou autre, je me dis que le jour ou j'aurais enfin vaincu cette foutue manie n'est pas encore venu, loin de là. Si encore c'était la seule...

En ce début d'année, je n'ai pas franchement fait chauffer ma carte de ciné dont le nom commence par un U, au milieu y a un G et... enfin bref, vous voyez quoi. Mais quand je l'ai utilisée, je n'ai vraiment, mais vraiment pas eu à le regretter. J'ai vu, comme une très grande partie des amateurs de cinéma, les deux films phénomènes de ce début d'année, Slumdog Millionaire, de multiples fois récompensé aux Oscars, et Benjamin Button (je mets pas le titre en entier, c'est le seul truc un peu lourd de ce film), qui en méritait autant. Mais il faut bien un vainqueur...

Pour Slumdog Millionnaire, je partais avec un a priori plutôt favorable. Comment ne pas être fan de Danny Boyle, réalisateur de "Petits meurtres entre amis" et "Trainspotting" ? Et la bande annonce donnait vraiment envie.

Et ben, comment dire... ce film m'a retourné. C'est un film extraordinaire, tout simplement. En plus d'être admirablement joué, notamment par les gamins, mais aussi le héros, ce qui m'a fasciné, c'est la manière avec laquelle la misère, la condition de ces gamins, ont été traitées : incroyablement réaliste, et en même temps pas misérabilisite une seconde. Cette misère est là, point, c'est comme ça. Ce n'est pas un des personnages, comme souvent dans certains films, ça reste un contexte, et pourtant ça frappe d'une manière dingue. Les gens habituellement rebutés par les films qui traitent du malheur des gamins, de la misère, aimeront ce film, indiscutablement. Parce qu'en plus, c'est drôle, c'est fin, c'est intelligent...

C'est drôle qu'il y ait eu une polémique là-dessus, comme par hasard au moment du triomphe aux Oscars... non en fait c'est tout à fait logique si on se met du point de vue de la nature humaine, là encore... Si la misère indienne avait été traîtée façon carte postale, comme toujours avec ce pays, le film se serait effondré sur lui-même.

Quant à Benjamin Button... j'avais moins de certitudes, même si le nom du réalisateur, David Fincher, l'auteur génial d'Alien 3, Seven ou Fight Club, avait plutôt tendance à me rassurer. Mais le risque d'assister à un nouveau "Forrest Gump" n'était pas infîme. Ce dernier est certes un super film, qui reconstitue vraiment bien l'Amérique des années 60, 70 et 80. Mais la profusion de bons sentiments et surtout la morale bancale de ce film (si vous êtes un surdoué total physiquement, ce qui est impossible, tout vous est permis, même si vous êtes débile !) m'ont toujours gêné.

Mais là non, rien de ça. En plus de la performance technique extraordinaire (on nous parlait souvent du moment ou on le voyait vieilli, alors qu'en fait c'est plutôt quand il est rajeuni que j'ai vraiment été estomaqué), qui fait que Brad Pitt n'a presque pas à jouer, puisque son maquillage et les effets spéciaux le font pour lui, ce film est une réflexion très profonde sur le vieillissement, notre relation avec l'âge qui régit véritablement toute notre vie. On le voit être traité comme un infirme au début de sa vie, et comme un enfant difficile à la fin... On pense qu'à 60 ans, avoir un corps de maître nageur pourrait être magnifique, et en fait pas tant que ça... sa relation avec les femmes, aussi, est très symptomatique sur l'importance de l'apparence dans ce domaine. Il a beau être un Brad Pitt grisonnant, ce dont rêvent déjà à l'avance 90 % de la population féminine mondiale, sa petite copine n'arrivera pas à fondre pour lui avant qu'il fasse 25-30 ans, et qu'il devienne un playboy complètement irrésistible. Sauf que le type en a 50 en fait.

J'espère que je n'ai spoilé personne... si oui, allez les voir quand même, et de toute urgence.

Je vous laisse.

mardi 3 mars 2009

Mon coeur fait pop


Salut à tous,

Quelques vidéos aujourd'hui, histoire de sourire un peu, en ces temps tristes et sombres, en cette période de régression sociale et économique, et de... enfin bref ça chie quoi.

La première est tirée d'un film que je n'ai pas vu, Music and Lyrics, avec Drew Barrymore et Hugh Grant, que mon Amour avait vu alors qu'elle travaillait en Angleterre. Pour vous, mes chers trentenaires, ça vous rappellera ces inénarrables groupes pop des années 80, ces décors fumeux, cette eau de rose dégoulinante... et les badges à leur effigie que vous portiez fièrement sur vos blousons en jean. C'est plutôt bien chiadé, et super drôle.



Ensuite, un sketch hilarant du moins génial Billy Cristal lors des Oscars 1997. D'accord, c'est pas sous-titré, mais même des handicapés de l'Anglais tels que vous verrez combien c'est trop drôle.



Et enfin, une petite vidéo qui m'a donné bien des suées pour la trouver, entrevue dans le Petit Journal datant du 26 février dernier. Stephen Colbert nous emmène en 1997, là ou la bourse américaine est retombée la semaine passée... je suis fou de sa danse sur les Hansons... je crois que je vais danser comme ça désormais.

The Colbert ReportMon - Thurs 11:30pm / 10:30c



Je vous laisse.

dimanche 1 mars 2009

Le blog à lui qu'il a


Salut à tous !

En ce premier dimanche de mars, un mois particulier pour moi puisque sa conclusion, chaque années, me permet de prendre un bon bout de bambou sur le crâne, en me rapprochant à chaque fois un peu plus de la ligne symbolique des 40 ans (gloups), je voudrais vous présenter un nouveau blog apparu récemment, celui d'un ami qui n'était pourtant pas fan de ce mode d'expression jusque là, loin de là. Il ne se voyait pas non plus père il y a quoi, cinq ans, et pourtant...

Cet ami, qui assume pourtant pleinement de ne jamais lire, et avec qui j'entretiens une relation parfois orageuse car nous avons des caractères assez affirmés, possède une plume extrêmement vive et vivante. Evidemment, quand il va lire ça il va faire "pfff, n'importe quoi ce con", mais tant pis. Chaque texte de sa part est un régal, c'est souvent touchant, toujours drôle, et si on n'est pas sensibles aux quelques fautes d'ortographes (j'en fais aussi, notez), on apprécie son style direct et en même temps poétique.

Vous me direz qu'il y a peu de chance que je lui rapporte beaucoup de nouveaux clics, mais bon... on ne sait jamais.

En espérant qu'il rajoute quelques petits frères au post d'introduction, je vous laisse.