dimanche 10 mai 2009

Ils ont des ballons ronds, vive les Bretons


Bonjour à tous,

Hier, j'étais sur le pont pour commenter la finale de la Coupe de France entre Rennes et Guingamp. Un match entre deux clubs bretons qui ont, hormis la géographie et les couleurs de leurs maillots - Rouge et Noir - à peu près autant de points communs que Marseille et Martigues, vous voyez. 200 000 habitants contre 8 000, un milliardaire comme propriétaire d'un côté (preuve qu'il ne suffit pas d'avoir de l'argent pour tout gagner automatiquement...), un maire socialiste de l'autre... et surtout une équipe qui joue l'Europe en Ligue 1, et une autre qui n'a pas encore assuré son maintien en Ligue 2, même si c'est en bonne voie. C'est autrement plus parlant que le pseudo choc des binioux que l'Equipe a voulu nous vendre depuis une semaine, jusqu'à sortir une couverture en Breton hier...

Malgré tout, l'écart était relatif : une stat intéressante dans l'Equipe, nous révèle que les 11 titulaires guingampais totalisaient 720 matches de Ligue 1, contre 1339 pour Rennes. Pas si ridicule que ça, surtout qu'Eduardo en compte 111 en D1 Suisse, ou il avait disputé deux finales de Coupe (perdues), et que le Capverdien Gilson Silva, avec l'Etoile Sportive du Sahel, a remporté la Super Coupe d'Afrique, deux Coupes d'Afrique des Champions, la Coupe de la CAF, la Coupe de Tunisie et le championnat, en trois années passées en Tunisie. Pas spécialement des perdreaux de l'année, ni les paysans qu'on nous avait annoncé toute la semaine... Comme avait annoncé l'entraîneur rennais Lacombe, c'est un club de Ligue 2 avec une équipe de Ligue 1.

En revanche, ça a donné une ambiance magnifique dans un Stade de France qui a battu son record de fréquentation (80056 spectateurs), dont plus de 20 000 Guingampais. Et oui, vous voyez le paradoxe : 8 000 habitants à Guingamp, mais ils étaient 20 000 à Saint-Denis. Faut dire qu'ils ont l'habitude, puisque lorsqu'ils jouaient en Ligue 1 il n'y a pas si longtemps (avec notamment les actuels joueurs de Chelsea Drogba et Malouda), ils remplissaient régulièrement leur stade de 16 000 places... Exploit récurrent.

Quand je commente, j'ai souvent droit à deux styles de matches : les matches super chiants, ou les schémas tactiques sont tellement bien chiadés et défensifs qu'il n'y a pas un pet d'espace, et ou l'objectif annoncé d'au moins un de des protagonistes est le 0-0. Ca, c'est principalement en Ligue 1. Et il y a quelques matches de coupe, de France, de la Ligue ou d'Europe, ou les deux équipes savent qu'il ne sert à rien de rester derrière, à moins d'être absolument sûr de gagner aux tirs aux buts. C'est ce qu'ont fait les Italiens en finale de la dernière Coupe du Monde, par exemple. Mais hier, honnêtement je ne me suis pas ennuyé, notamment en première mi-temps et lors des 20 dernières minutes. Les deux équipes ont beaucoup tenté, et j'ai eu du mal à taper mon compte-rendu dans les temps. Parfois il est fini avant même la fin du match...

Rennes a tenté de maîtriser le jeu, et Guingamp pressait haut son adversaire, et partait vite en contre dans les couloirs par Soumah ou en sollicitant Eduardo, leur avant-centre brésilien dont la vitesse est la première et principale qualité. Avec un passeur comme Oruma, largement sous-côté en raison d'un passage médiocre de deux années à Marseille, le plan était bien établi et aurait pu payer avant la pause, sans deux arrêts de grande classe du meilleur gardien de Ligue 1 cette saison, Nicolas Douchez.

De son côté, hormis en fin de première mi-temps et durant les 10 premières minutes de la seconde, Rennes a raté son match. Il n'a jamais réussi à se créer de réelles occasions, hormis sur deux frappes de mammouth de Leroy et Sow, juste avant et juste après la pause, qui ont frappé la barre. Et malgré le but sur une erreur de sortie du gardien guingampais, marqué par Bocanegra, défenseur américain, idole des supportrices rennaises et dont la ressemblance avec Pauleta est stupéfiante (69e), Guingamp n'a pas douté longtemps puisqu'il a égalisé trois minutes plus tard par Eduardo (je t'aime le lundi...) sur une énorme boulette de Hansson (mmmh bap !). Et onze minutes plus tard, le même Hansson mais aussi Bocanegra étaient aux fraises quand Mathis a trouvé Eduardo complètement seul (83e). Si Guingamp sera vraissemblablement en Ligue 2 l'an prochain, ce ne sera pas le cas d'Eduardo, qui a visiblement autre chose à faire que de se faire chier sur les terrains d'Istres ou Dijon.

A noter que Guingamp n'est qu'à 53 kilomètres de Lamballe, ville dont est originaire ma grand-mère, ou a été élevée ma maman, et ou j'ai passé énormément de temps en vacances, peut-être mes plus belles. Donc, même si le quotient UEFA de la France en souffrira sûrement l'an prochain, j'avais quand même la banane au moment d'annoncer la victoire des Costarmoricains sur les Ille-et-Vilainois, hier soir.

Je vous laisse avec un bonus, un petit truc que Mon Amour m'a refilé il y a quelques minutes, c'est trop drôle.



Dr bauer part 12 le jouet
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