mardi 12 mai 2009

Je l'ai aimé (le film)


Bonjour à tous,


Hier avec mon Amour nous avons vu, dans une salle certes grande (la 6 aux Halles) mais aux trois quarts vide, étrangement, "Je l'aimais", film de Zabou Breitman adapté d'un bouquin d'Anna Gavalda. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce n'est pas le genre de film que je vais habituellement voir. Comme les Guignols, les films à la Française me fatiguent, vous savez, ceux qui se passent dans des appartements parisiens, décorés façon 19e avec du parquet au sol, ceux ou les personnages, en général des bourgeois peu concernés par la difficulté assez répandue de s'acheter sur un coup de tête un billet pour Hong Kong, ont des problèmes familiaux, passent la moitié des scènes à table tout en ne mangeant pas avant de partir en claquant la porte, et ont un jeu facial équivalent à l'activité cérébrale d'un candidat à "Secret Story". Daniel Auteuil, très bon dans ce film, est un habitué de ce genre de pensum.



Mais la bande-annonce de celui-ci m'a happé, littéralement. Notamment la chanson qu'on y entend (en fait on l'entends qu'au début du film), mais aussi Marie-Josée Croze, actrice québecquoise (sans accent) absolument sublime. Une magnifique rouquine que j'avais vue, pas aussi belle, mais c'était peut-être fait exprès, dans "Deux jours à tuer", un film formidable avec Albert Dupontel, dans lequel elle joue sa femme. Mais je l'ai raté dans ses autres films, notamment "Ne le dis à personne".

Attention, risque de spoilation, c'est pas un film à suspense mais bon, c'est comme vous voulez. En même temps, suffit d'avoir vu un sujet sur le film pour savoir comment ça finit.

Le film n'est pas absolument extraordinaire, mais l'histoire m'a pas mal retourné. Elle m'a un peu fait penser à "Sur la route de Madison", le chef-d'oeuvre avec Clint et Merryl Streep.

Sauf que Zabou a dit partout que son film ne voulait PAS inciter les gens à quitter quand on aimait passionnément quelqu'un d'autre, et on y croit pas une seconde. Je veux dire, dans la situation de Daniel Auteuil, qui se fait chier dans sa vie, qui a une femme qu'il n'aime pas et des enfants déjà grands, et qui tombe raide dingue d'une bombe comme ça, au point de lui promettre de s'installer avec elle, personne ne peux croire qu'il reculera. Et pourtant... honnêtement, il fait quand même une sacrée boulette là. Il perd la femme de sa vie, détruit celle avec qui il reste contre son gré... Zabou ne veut peut-être pas nous montrer qu'il faut quitter plutôt que rester malgré tout, mais elle ne donne aucun élément pour inciter les gens à rester, justement.

A part la trouille... mais qu'a-t-il à perdre ? Sa belle maison dans le sud ? S'il n'y a que ça qui compte pour lui, Marie-Josée n'a pas raté grand-chose, et mérite bien mieux. Moi je dis ça...

En tous cas, si vous voyez le film, je vous mets au défi de me trouver une raison valable, dans le film, pour qu'il reste. Sa femme devient névrosée, ses gosses le détestent, sa secrétaire, larguée par son mari, retrouve illico un autre mec et semble heureuse... et ce qu'il dit à sa belle-fille, elle même larguée : "préfères tu qu'il continue de mal t'aimer ?"... non vraiment, je vois pas...

Nan, c'est un bon film, moi je suis encore dedans 16 heures après. Allez le voir !

Je vous laisse.

3 commentaires:

Manue a dit…

Autre film célèbre de Marie-Josée Croze : les Invasions Barbares que tu as sûrement vu ;)

Gildas Devos a dit…

Ah elle est dedans !!! Je savais pas, je me rappelle pas d'elle.

Manue a dit…

Elle joue l'infirmière mais elle avait les cheveux courts