vendredi 18 mars 2011

Scot trip 2


Après près de 3 heures de visite, il est temps de se mettre à la page question bouffe écossaise. Et à quoi pense-t-on quand on parle de ça ? De Haggis bien sûr. Vu de France, ça a l'air aussi appétissant que... que... ben que les escargots vu de Grande-Bretagne, je suppose. Réfléchissez-y la prochaine fois que vous marcherez par mégarde sur un escargot, et que votre semelle se retrouvera garnie d'une bave particulièrement peu ragoûtante, et ensuite pensez à votre prochain réveillon. Et ben le Haggis, c'est pareil. Quand vous lisez la description - panse de brebis farcie - ça donne envie de se réfugier au McDo à chaque repas. Surtout que pour ma part, je ne raffole pas du tout des abats. N'essayez pas de me faire manger de la cervelle ou du foie, et je viens à peine de me mettre à tolérer le boudin, alors vous voyez... je mange beaucoup, mais je suis très difficile, et très lent pour changer d'avis sur certains trucs. A priori je devrais commencer à manger du poisson vers mes 60 ans - qui ne sont pas si éloignés que ça... - et des crustacés pour mes 4/5 de siècle, si j'arrive jusque là...

Mais le Haggis, je sais pas pourquoi, ça m'attirait. Je me disais que quand même, les Écossais sont des durs à cuire, d'accord, mais y a quand même peu de chance qu'ils servent de la véritable panse de brebis farcie dans leurs restaurants... et effectivement, ça ne ressemble pas vraiment à ça.

Je mangerais donc mon premier Haggis dans un pub de Grassmarket, place qui est réputée pour servir, justement, les meilleurs Haggis de la ville, chose qu'on apprendra plus tard d'ailleurs. Gros coup de bol, quoi !

Vous voyez, ça ressemble à de la farce - pas con, vu que c'en est - avec de la purée de pomme de terre et une autre de rutabagas, qui en revanche n'est pas terrible. La bouffe britannique c'est nettement meilleur qu'on le pense en France... sauf des fois. Mais le Haggis en lui-même est tout simplement succulent. Je crois qu'en fait, ce qui me dégoûte dans les abats, c'est la texture, et l'impression de manger quelqu'un de pas tout à fait mort... ça fait un peu film d'horreur quoi. Miam, une petite cervelle ! Non, là la texture, un peu pâteuse, est succulente, vraiment, j'ai adoré. J'en mangerais d'ailleurs d'autre durant le voyage, et j'en ai ramené en boîte, pour plus tard... elle prendra place aux côtés de mon cassoulet de Carcassonne, qui prend la poussière dans mon placard depuis cet été... Bref, j'accompagne également ça d'une lager particulièrement goûteuse. Moi qui préfère les brunes (toutes les brunes), cette blonde s'est pas mal défendue.

En sortant du resto, on s'en va visiter le cimetière tout proche, le Greyfriars Kirkyard, un cimetière tout ce qui y a de Britannique, avec une pelouse absolument impeccable, parsemée de tombes à la fois discrètes et quelque peu flippantes.

Et évidemment, une anecdote des plus locales : la tombe du chien d'un policier, à l'entrée du cimetière, qui est resté fidèle à son maître durant 14 ans... après sa mort, en montant la garde près de sa tombe.

Le corniaud a également droit à sa statue devant le cimetière, la statue qui est, paraît-il, la plus photographiée d'Écosse... la preuve :

Puis, après un passage à l'auberge, on file à l'autre bout de la ville, sur une autre colline, pour y visiter Calton Hill.

C'est vrai que c'est un bel endroit, un peu pompé sur le Parthénon, d'où on peut admirer une vue splendide sur la ville et son embouchure, une nouvelle fois.

Ainsi que sur le Arthur's Seat, un autre volcan qui surplombe la ville d'une façon incroyablement majestueuse :

Oui donc c'est vraiment beau, tout ça, blablabla. Mais putain, ce que ça caillait, bordel ! Jamais, de ma vie - et jamais depuis, même au plus haut des Highlands - je n'ai eu aussi froid. C'était pas seulement le froid - assez ordinaire, j'imagine - mais le vent, constant, puissant, qui règne au sommet de cette colline, qui fait que le ressenti est terrifiant. Si je n'ai pas perdu une oreille là-haut, c'est un miracle. C'était limite douloureux de sortir les mains pour prendre des photos.

Fin de la deuxième partie.

2 commentaires:

Manue a dit…

oups c'est là que j'aurais du mettre mon com sur le haggis !
j'imaginais pas qu'Edimbourg était aussi joli

Gildas Devos a dit…

Tu rates quelque chose avec le Haggis, je t'assure :p

Oui Édimbourg est méconnue, à comparer avec la pub qu'on entends continuellement sur Prague ou Budapest...