Pas vraiment remis de nos émotions - à la fois physiquement et moralement -, voilà qu'on doit à nouveau descendre du bus. Si j'étais mauvaise langue, je dirais que les mutins de Knysna devraient faire ce tour histoire d'apprendre comment descendre d'un bus... Blagues faciles et éculées à part, c'est les mollets encore durs qu'on repart visiter un château. Pour cela, on passe par un long champ qui longe la mer.
Malheureusement, la marche était assez ardue et j'étais tellement éberlué que j'ai oublié de prendre les bonnes photos, notamment des arbres. Au bout de cette petite marche, nous voilà en haut d'une colline... accessible par un passage extrêmement étroit et abrupt. Si je n'avais pas perdu 30 kilos, je serais encore coincé là-haut aujourd'hui. Honnêtement, je ne sais toujours pas comment je suis ressorti de cet endroit.
Bref, on repart, cette fois pour de bon. En regardant la carte, on constate que contrairement à ce que les dépliants et divers sites internet nous laissaient entendre, on zappe une grande partie sud-sud-est de l'ile, on s'est contenté de voir que la péninsule nord, ce qui était déjà pas mal, c'est sûr, mais bon. Ça ne devait pas être dégueulasse non plus à voir. Ce sera pour la prochaine fois...
Pour ce soir, Michael nous propose une soirée à l'auberge, avec préparation de spaghettis bolognaises - la spécialité Macbackpackers apparemment - à la clé. Pas de problème, on fait quelques courses dans l'unique supermarché de l'ile, à Portree, où nous assisterons à l'unique conflit - très relatif - du tour, entre une Américaine qui souhaitait acheter six paquets de gruyère, et une des deux Australiennes sportives, qui n'en voulait que... deux. Cette dernière obtiendra quasiment gain de cause en enlevant sans prévenir trois paquets... procédé partant d'un bon sentiment mais discutable tout de même. Et je ne dis pas ça parce que mon amour absolu du fromage tendait à me mettre du côté de l'Américaine...
Au final, alors que notre arrogance gastronomique toute française nous faisait craindre le pire à l'idée de spaghetti bolognaises faites par des Australiennes et des Américaines, on s'est régalé, bien qu'il ne s'agissait pas de spaghetti... peu importe, la sauce était parfaite. Surtout, la soirée fut très sympa, on a beaucoup discuté avec tout le monde - hormis les Australiens, assez froids et qui se connaissaient pour la plupart - notamment les trois Asiatiques, qui nous montrèrent comment écrire chinois - me demandez pas de vous le montrer, j'ai déjà oublié, mais c'était très intéressant, si si, c'est extrêmement imagé - et nous demandèrent pourquoi Paris, et notamment son métro, étaient aussi sales, si je trouvais que les Parisiennes étaient plus jolies que les autres - ce qui va de soit - etc.
On a également beaucoup discuté avec les Américaines, à qui on a appris que l'Australie n'était pas un continent - en même temps, pas mal de Français doivent le penser aussi, pas de quoi être narquois sur leur supposée nullité en géographie mondiale. Elles nous diront en tous cas à quel point on a de la chance de pouvoir visiter d'autres pays européens aussi facilement. Elles qui vivent dans le Wisconsin, en plein milieu des États-Unis, à part le Canada pas trop loin, c'est très difficile. Pour elles, visiter Los Angeles, c'est comme visiter Istanbul, voyez... pas vraiment la porte à côté.
On a également essayé de jouer en Anglais au Trivial Pursuit, avec des cartes aux thèmes très anglo-saxons... pas évident, ne serait-ce que pour comprendre les questions... En revanche, on a pu constater que les Australiens et les Anglais avaient une grosse culture populaire en commun, qui a échappé à la France.
Demain, retour sur terre... enfin, en Grande-Bretagne.
Fin de la huitième partie.
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